A la fin de l'assemblée générale élective de la Fédération algérienne d'athlétisme qui s'est déroulée dimanche à l'hôtel El Mahdi (Staouéli) Alger, qui a vu la réélection de Toufik Chaouche-Teyara à la présidence de cette fédération, nous l'avons rencontré pour nous entretenir avec lui sur cette discipline. Avec un peu de recul, quelles sont les lacunes rencontrées lors de votre premier passage à la tête de cette fédération ? Avant tout, je tiens à préciser que j'ai pris le train en marche, c'est-à-dire au milieu du mandat 2000-2004. En ce qui concerne les carences, on était loin de la base, on a délaissé le volet formation. Le manque de complémentarité entre la direction du développement et la DEN, l'aspect financier au niveau des clubs, ligues..., l'absence de communication... tous ces paramètres ont eu une influence négative sur la discipline. Quelle est la situation actuelle de l'athlétisme ? L'athlétisme demeure le sport le plus représentatif dans le mouvement sportif national par les excellents résultats obtenus par cette discipline sur le plan mondial et olympique, mais durant le dernier cycle olympique, ce statut a considérablement baissé à l'exception de l'excellente prestation de Saïd Guerni Aïssa Djabir, lauréat du championnat du monde à Paris 2003. On constate une certaine faiblesse de l'état de pratique insuffisance du nombre de pratiquants ce qui représente un indice important du développement, et ce, malgré l'immense réservoir de jeunesse que renferme notre pays et malgré aussi la multiplication des infrastructures sportives (piste synthétique) qui ne cessent de fleurir à travers tous le territoire national. Parmi les satisfactions, il y a la région de Béjaïa sur les 20 clubs que compte la première division, 7 sont issus de cette zone... Comment allez-vous remédier à cette situation ? Le développement de l'athlétisme étant une action qui vise à consolider la fonction reliant l'athlétisme de base à celui de l'élite, notre vision s'orientera davantage vers une meilleure concertation de cette liaison en maximisant l'état de pratique et en assurant une relève sûre de nos athlètes de haut niveau, et ce, en leur procurant les meilleurs moyens possibles quant à leur formation et à leur préparation. Quels seront les grands axes de votre programme 2005-2008 ? Le développement de la discipline sera la préoccupation centrale et impliquera les interventions de chaque compartiment de la fédération, afin d'en assurer une meilleure manœuvre. Dans ce contexte, le Grand Sud algérien (Tamanrasset, Biskra, Ouargla, Béchar, El Oued...) aura une place prépondérante dans ce plan avec l'athlétisme féminin surtout avec l'élection au sein du bureau fédéral de Mme Yamina Zitouni née Bourzama. Le sport scolaire, qui est un vivier permanent de jeunes talents, axe le travail technique sur le demi-fond, une spécialité qui pourra nous ramener beaucoup de médailles. Fichier les athlètes et un collège d'entraîneurs, gérer le corps arbitrage par un collège des arbitres, établir un calendrier commun des compétitions et une fluidité de la communication, prendre en charge des athlètes ayant les classes de niveau mondial (cross et piste) en perspective du championnat du monde junior 2006 et des Jeux olympiques de Pékin en 2008 sont autant d'objectifs à atteindre. On vous laisse le soin M. le président de la FAA de conclure ? Je tiens à remercier tous les membres de l'AG pour la sérénité dans laquelle se sont déroulés les travaux de l'AGE. Pour conclure, je suis là pour rassembler toute la famille de l'athlétisme pour un même objectif : redorer le blason de cette discipline en convergeant ensemble nos efforts.