Les réserves du barrage de Aïn Dalia ont, récemment, atteint les 31 000 000 m3 contre seulement 14 000 000 m3, il y a quelques semaines. L'abondance des eaux de source a, quant à elle, permis une autosuffisance en matière d'alimentation en eau potable dans plusieurs communes de la wilaya, où même l'irrigation des terres agricoles y est assurée depuis des oueds, naguère, taris. Les mesures de rationalisation de la gestion des ressources hydriques à Souk Ahras, annoncées précédemment par les responsables locaux et fort appréciées, d'ailleurs, par les observateurs, n'ont pas tenu compte, par conséquent, de certaines dispositions devant accompagner lesdites mesures. Au chef-lieu de la wilaya, l'eau est toujours rationnée 1 jour sur 5. Une austérité compréhensible, incluse dans le chapitre des prévisions pour la saison de l'été. D'aucuns se demandent, cependant, si le choix des horaires de l'ouverture des vannes par l'Algérienne des eaux a été soumis à une quelconque étude de la part des responsables de cette entreprise publique. Un citoyen de la ville commente la situation en disant : « Hier, je me suis réveillé très tôt le matin en croyant pouvoir remplir, à l'instar de la semaine passée, mes jerricans à 5 h du matin et voilà qu'un voisin m'annonce que c'est à 00 h que l'eau a coulé dans les robinets de la cité où j'habite. Je dois, donc, attendre la semaine prochaine pour pouvoir les remplir. En attendant, c'est le calvaire et les interminables pérégrinations vers et depuis les quartiers voisins ». Un citoyen de la cité des 1700 logements, fonctionnaire de son état, expose autrement le problème, en disant : « Nous ne contestons pas le choix des horaires que nous savons rationnés conformément à un programme arrêté par l'ADE. Nous réclamons, toutefois, le droit à l'affichage de ces mêmes horaires pour pouvoir prendre nos dispositions. Qu'est-ce qui empêcherait l'affichage ou la diffusion à travers les ondes de la radio ou par voie de presse écrite de ce programme de rationnement en eau ? » Les fuites d'eau sont un autre problème posé avec acuité à Souk Ahras et que certains imputent à la vétusté du réseau d'AEP qui remonte à la période coloniale. Soit. Qu'en est-il des quartiers résidentiels bâtis après 1980 et des cités réceptionnées depuis seulement cinq ans ?