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Voici la lettre adressée par Si Ali Abdelhamid au Procureur général à Alger
Publié dans El Watan le 29 - 01 - 2006

«Monsieur Le Procureur général, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance les faits suivants. Le samedi 8 avril 1950, à 4 h, se présentèrent à mon domicile (…) le commissaire Havard accompagné de quatre inspecteurs (…) Après une minutieuse perquisition, ils m'emmenèrent les mains enchaînées derrière le dos à la préfecture. Inutile de vous dire que mes parents ont été giflés par le commissaire Havard.
Après un premier interrogatoire par le commissaire Touron, je fus emmené les yeux bandés par l'inspecteur Hafner, et ce au fond d'une voiture (…) vers (…) la villa Mahieddine. Là, on me mit dans une pièce qui servait de débarras pour matériaux de construction en m'enchaînant les deux mains à une sorte de grillage dans une position debout. Quelques heures après, vinrent deux policiers masqués de cagoules qui commencèrent à proférer des menaces et me conduisirent dans une autre pièce où l'on m'attacha les mains derrière le dos aux barreaux d'une fenêtre de style mauresque. Vers 15 h, on me monta vers une grande pièce qui se trouvait dans la cour. Là, le commissaire Havard me fit subir un interrogatoire en proférant des menaces de mort. Puis débute la première séance de tortures de la baignoire. La séance de baignoire consistait à être complètement déshabillé avec les poignets liés fortement avec un «chèche blanc» et un bâton qui était passé entre les jambes et les avant-bras. Puis, on soulevait la personne et on la mettait au milieu de la baignoire pleine d'eau. Là, le corps balançait et le rôle des inspecteurs consistait à lui plonger la tête dans l'eau, ce qui obligeait l'individu à boire malgré lui jusqu'à l'étouffement et ainsi de suite jusqu'à l'évanouissement. On obligeait la personne à se rhabiller immédiatement tout en étant mouillé.
La deuxième séance m'a été faite vers 18h30, la troisième fut celle de l'électricité. Comme pour la baignoire, je fus déshabillé et ligoté selon le même système avec cette différence que j'étais assis sur un petit matelas avec les yeux et la bouche entourés d'un foulard pour m'empêcher de crier et l'on passait l'électricité sur tout le corps en insistant sur les parties génitales et sur les genoux.
La quatrième séance encore une torture à l'électricité fut faite vers minuit. Ces deux dernières séances furent accompagnées de coups de poings et de pieds dans le corps. Après cela, on me fit passer la nuit dans la cour et à même le parquet assis autour d'une colonne avec deux paires de menottes autour des poignets.
Le dimanche (…) vers 10 h (…) j'ai reçu des coups de poings et de pieds plus spécialement d'un inspecteur qu'on appelait Gilbert. Après cela le commissaire Havard devenait de plus en plus menaçant et me fit subir la cinquième séance, celle de la baignoire. Cette fois-ci, le commissaire lui-même participa aux tortures alors que dans les précédentes séances, il ne faisait que diriger. Après cette séance qui fut la dernière, on me ramena (…) à la préfecture où j'ai subi d'autres interrogatoires jusqu'au 10 avril au soir (…).
(…) Avec l'espoir que des mesures de justice soient prises à l'encontre de ces tortionnaires veuillez agréer (…).»


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