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Une cible du lobby israélien
La « voix » de la France à l'étranger 2eme partie et fin
Publié dans El Watan le 18 - 03 - 2009

Une autre victime expiatoire est Richard Labévière, journaliste à Radio France Internationale (RFI) et auteur de plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient : Les Dollars de la terreur (1999), Bethléem en Palestine (avec Pierre Péan, 2000), Oussama Ben Laden (2002) et Le grand retournement (2006).
On lui doit aussi d'avoir participé à la rédaction du Dictionnaire de l'islamisme et, plus récemment, d'avoir co-écrit avec le philosophe Bruno Jeanmart Un Bernard-Henri Lévy ou La règle du Je (2007) par dérision à un des livres de BHL, La règle du jeu. Il y démontait la « double imposture : philosophique et journalistique » que représente selon lui BHL. « Il s'agit de démonter, note son éditeur, les bouffonneries qu'il fait passer pour de la philosophie et du journalisme, avec l'aide des médias et de la grande édition qui sont les chiens de garde de l'idéologie la plus réactionnaire. » Labèvière présente BHL comme un « serviteur de l'empire américain et du libéralisme mondialisé, ego médiatique vide et surdimensionné ». Or, BHL est l'un des plus éminents gardiens du temple du lobby israélien. A titre d'éditorialiste, grand reporter, rédacteur en chef et animateur de l'émission « Géopolitique », Richard Labévière couvre depuis longtemps pour RFI l'actualité du Proche-Orient, dont notamment le conflit israélo-palestinien. S'en tenant à une ligne de conduite se voulant aussi objective que possible, il a essayé de traiter le conflit de la façon la plus juste possible, n'hésitant pas à écorner Israël si besoin s'en faisait sentir. Il vient purement et simplement d'être licencié de Radio France Internationale pour « faute grave » au motif qu'il n'aurait pas demandé la permission de sa direction pour faire une interview de Bachar al Assad le 8 juillet dernier, juste avant l'arrivée du président syrien en France en visite officielle (l'interview incriminée est en ligne sur le site de TV5 Monde (4).
Richard Labévière n'accepte pas ce licenciement qu'il juge abusif, d'autant qu'il semble avoir été décidé arbitrairement par Alain Pouzilhac sans même la tenue normale d'un conseil de discipline. Pour le journaliste, qui a déjà été écarté de certaines de ses fonctions à RFI après avoir soutenu son collègue Alain Ménargues, auteur de deux livres anti-israéliens (Les Secrets de la guerre du Liban et Le Mur de Sharon) est contraint du coup à la démission sur ordre de l'ambassadeur d'Israël en France. Il s'agit ni plus ni moins d'un « licenciement politique » pour « délit d'opinion ». Dans une vidéo diffusée sur internet, Richard Labévière dénonce l'actuelle « Orwellisation de la presse française » ainsi que « la volonté d'imposer une lecture unique, néo-conservatrice et incondit ionnellement pro-israélienne des crises et des relations internationales ». (...) « Défendre la liberté d'expression et les droits de l'homme face à leurs violations caractérisées en Chine ou ailleurs, c'est bien, à condition de s'appliquer à soi-même ces beaux principes et de commencer par balayer devant sa porte », ajoute-t-i1. Un comité de soutien dénonce aussi cette nouvelle atteinte au pluralisme journalistique. Une pétition de soutien (www.ipetitions.com/petition/Labeviere2008/) a été lancée et le Conseil des Prud'hommes a été saisi du dossier. (Adriana Evangelizt, La République des Lettres, 2008). Même si cela n'a vraisemblablement aucun rapport avec son licenciement estival, souvenons-nous aussi que Richard Labévière est l'un des deux journalistes (avec Alexandra Richard du Figaro) à avoir rapporté la présence d'Oussama Ben Laden à l'hôpital américain de Dubaï du 4 au 14 juillet 2001, deux mois seulement avant les attentats du 11 septembre, et sa rencontre, le 12 juillet, avec le chef d'antenne local de la CIA, Larry Mitchel1. Dans son livre, Richard Labévière parvient à une conclusion : AI Qaïda n'existe pas. « Le terrorisme ne relève pas d'une organisation mondiale, mais d'une nébuleuse de réseaux qui s'enracinent localement, dans les économies les plus inégalitaires et les régimes politiques les plus arbitraires. Pourtant, la mythologie Ben Laden continue. Pour survivre, l'Empire à besoin d'un ennemi et de faire la guerre : une guerre sans fin. »
Le livre a paru en novembre 2003. Les ennuis de Labévière ont depuis commencé ... Enfin, la dernière victime en date est Ulysse Gosset, l'un des fondateurs de France 24. L'animateur du « Talk de Paris », n'a, en effet, pas vu renouveler son contrat, qui arrivait à échéance fin novembre, et ce, sans qu'aucun motif ne lui soit fourni, ce qu'il juge comme scandaleux. « Ni moi ni la direction de France Télévisions (d'où il était détaché depuis deux ans) n'avons reçu de notification écrite concernant le non-renouvellement de mon contrat, confie-t-il au Monde. Je ne comprends pas la stratégie de la chaîne qui cherche à déstabiliser une rédaction alors qu'elle devrait la consolider face à la concurrence. Ce sont des méthodes d'un autre âge. » Même type de déclaration à « Arrêt sur images » : « La façon dont on cherche à m'évincer est proprement scandaleuse. J'ai participé à la création de la chaîne et ne pas avoir l' élégance de me donner les raisons de ce limogeage est stupéfiant. » Ulysse Gosset dit avoir tenté de rencontrer la direction pour obtenir des explications. En vain. Qu'est-ce qui peut bien justifier un tel limogeage ? Le manque d'audience, officiellement. Ce que Gosset dément. La réalité pourrait être plus dérangeante. En effet, des journalistes de France 24 prétendent qu'Ulysse Gosset « paie » pour un affront fait à Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, et accessoirement compagnon de Christine Ockrent, la directrice générale déléguée de l'audiovisuel extérieur, qui comprend France 24, RFI et TV5 Monde. Le 18 juillet 2008, Kouchner était l'invité du « Talk de Paris » et n'avait pas apprécié du tout le portrait qui lui avait été consacré. Le ministre l'avait même fait savoir à la direction de la chaîne qui s'en était excusée. Ce récit détaillé des péripéties des journalistes travaillant à France 24 montre comment le lobby sioniste fabrique petit à petit des journalistes dociles et prêts à encenser Israël. Cette chaîne, malheureusement, a fait recruter des journalistes spécialistes de la désinformation dont la figure de proue est l'inamovible Sylvain Attal. Bien sûr, au niveau de cette chaîne, concernant Israël, sont proscrits les mots comme agression, crimes contre l'humanité, assassinats. On leur préfère des mots plus politiquement corrects comme opération, guerre, riposte, activistés et j'en passe.
Aucune photo en gros plan d'enfants morts. Par contre, tout le monde a vu les séquences des premiers jours montrant des policiers gisant par terre, vêtus de façon militaire les assimilant ainsi à des soldats du Hamas. Ceci relève de la manipulation car les policiers sont pourtant considérés comme des civils et leur tirer dessus, à l'instar de la population de Ghaza, fait partie des crimes de l'humanité. Ce mot est éradiqué du langage de France 24 et de toutes les autres chaînes françaises. France 24 est en passe de devenir l'annexe des services de propagande israéliens. Les porte-parole de l'armée (comme Avital Leibovitz), l'ambassadeur d'Israël, les premiers ministres israéliens sont omniprésents sur France 24 pour nous expliquer leur point de vue en nous ressassant à satiété qu'Israël a le droit de se défendre. C'est le chat qui se défend de la souris. Incriminer le Hamas à travers ses roquettes, c'est véritablement l'axe stratégique choisi par Israël 24, pardon France 24, pour son opération de propagande. Bien sûr, aucun des intervenants, choisis et triés sur le volet, pro-sionistes et néo-conservateurs n'a rappelé qu'Israël, en quittant Ghaza s'est empressé d'affamer tout un peuple en lui infligeant un blocus insupportable et inhumain. Au Moyen-Âge, on appelait cela un état de siège. Comment veut-on que le Hamas reconduise une trêve alors que son peuple meurt de faim, et se voit dépourvu de soins, de carburant et d'électricité. C'est d'ailleurs pourquoi le Hamas a refusé la résolution de l'ONU car elle ne se prononce pas sur l'origine du problème, à savoir le blocus et la colonisation de la Palestine. Soyons clair, notre propos à travers cet article est moins de stigmatiser Israël que les régimes arabes toujours en panne d'imagination et n'ayant manifestement pas compris l'importance de la lutte idéologique (voir la lutte idéologique de Malek Bennabi, éditions El Borhane). La vraie bataille est celle de l'information. La libération de la Palestine, passe obligatoirement par le combat des idées. « Les idées ne peuvent être neutralisées que par les idées », disait Balzac.
4 : site Agoravox TV)
Ahoud S.B., Hirche Riad, Ouchène Achid


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