«La réunion de coopération entre l'Algérie et l'Union européenne sera une occasion pour la mise en place des procédures pratiques des commissions techniques qui se chargeront de plusieurs volets, tels que l'éducation, l'émigration et la libéralisation des échanges commerciaux ainsi que la coopération dans la lutte contre le terrorisme et la libre circulation des personnes», a déclaré Josep Borrell dans un entretien accordé, hier, au quotidien El Khabar. La consolidation des relations entre l'Algérie et l'UE, l'évaluation de l'entrée en vigueur de l'accord d'association et la polémique soulevée par les caricatures blasphématoires du Prophète sont des questions inscrites à l'ordre du jour de cette rencontre. Josep Borrell, qui est également président de l'Association parlementaire euro-méditerranéenne (APEM), rencontrera le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, et le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui. Il s'entretiendra également avec les présidents des deux Chambres, Amar Saâdani, président de l'APN, Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, et prononcera une allocution devant les députés sur le thème de la coopération euro-méditerranéenne après l'entrée en vigueur de l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE. L'hôte de l'Algérie aura également à s'entretenir avec des représentants de la société civile (ONG, syndicats et patronat). La rencontre de la société civile sera, probablement, une occasion pour Josep Borrell de s'informer de la situation des libertés et des droits de l'homme en Algérie. «Ma visite en Algérie s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre l'Algérie et l'Union européenne. Des relations, certes, très bonnes, mais qui ont besoin d'être réanimées, surtout après les maigres résultats du sommet de Barcelone», a-t-il estimé. En plus de la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l'évaluation de l'accord d'association, le premier responsable du Parlement européen et les hautes autorités algériennes aborderont certainement la question de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). L'Algérie, faut-il le souligner, compte beaucoup sur le soutien de l'UE pour accéder à l'OMC. Selon Josep Borrell, la signature par l'Algérie de l'accord d'association avec l'UE lui sera utile dans sa quête d'accession au temple international du commerce. Le premier responsable de l'institution parlementaire européenne a réaffirmé, à cet effet, l'engagement de l'UE à aider l'Algérie à accéder à l'OMC. «L'UE a toujours soutenu l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Je souhaite que les négociations aboutissent dans les plus brefs délais, mais il faut que l'Algérie améliore davantage son environnement économique», a-t-il expliqué.