Avec cette viste, les relations entre l'Algerie et l'Union Européenne ont connu un nouveau bond A l'issue d'une visite de travail au cours de laquelle il a été reçu par le chef de l'Etat et a rencontré les présidents du Conseil de la nation et de l'APN, Josep Borell Fontelles a donné une conférence de presse à l'aéroport international d'Alger, dressant le bilan d'une riche et intense activité, significative du renforcement de la coopération entre l'UE et l'Algérie. Le président du Parlement européen, M.Josep Borell Fontelles, après une visite officielle de trois jours, quittera aujourd'hui l'Algérie. En effet, après sa rencontre avec Amar Saâdani, président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M.Borell a été reçu hier par le chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia. Cette première visite d'un président du Parlement européen ne fera, sans coup férir, que consolider les relations entre l'Algérie et l'Union européenne. Lesquelles relations ont connu un nouveau bond, notamment avec les visites effectuées par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, à Bruxelles en 2001 et Strasbourg en 2003. Aussi, l'Accord d'association signé entre l'Algérie et l'UE et qui est entré en vigueur le 1er septembre 2005, est l'une des résultantes directes de ces relations qui se confirment de plus en plus. Justement, à propos dudit accord, le président du Parlement européen a indiqué, avant-hier, lors du discours prononcé devant les parlementaires algériens au siège de l'APN, que depuis la signature de l'Accord d'association, l'Algérie a perdu une recette de 20 millions d'euros. Toutefois, il a indiqué que cette perte «sera largement compensée ultérieurement par les rentrées fiscales des investissements directs étrangers (IDE)». En outre, lors de leurs rencontres, les deux Parlements, algérien et européen, ont décidé d'organiser, conjointement et de manière périodique, le séjour professionnel de fonctionnaires relevant de chacune des deux institutions législatives dans les structures de l'autre, «afin de promouvoir une connaissance mutuelle accrue et un fonctionnement plus efficace des deux administrations parlementaires». Il convient de souligner dans cette optique que la visite du président du Parlement européen intervient alors que les 12 parlementaires algériens sont en train de concocter les documents de leur participation à l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne. Les travaux de cette Assemblée seront annoncés au courant de ce mois de mars. Profitant de sa visite en Algérie, le président du Parlement européen a rencontré également le secrétaire général de l'Ugta, M.Abdelmadjid Sidi-Saïd. Contacté hier par téléphone pour avoir des précisions concernant cette rencontre, le chargé de la communication à la Centrale syndicale, M.Aït Ali, a affirmé «ne pas connaître les contours de cette réunion». En sus, M.Josep Borell devait également tenir une réunion avec, le président de la Cncppdh (Commission nationale consultative de la promotion et de la protection des droits de l'Homme), Me Farouk Ksentini. Selon des sources sûres, l'épineux dossier des disparus aurait été l'axe principal autour duquel a tourné cette réunion. Par ailleurs, le président du Parlement européen devait aussi rencontrer les présidents des confédérations du patronat, les syndicats autonomes et les dirigeants des grandes entreprises. Sur les entretiens qu'il a eus avec les hauts responsables algériens, notamment avec le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, il a indiqué que sa rencontre lui «a permis de sortir avec de nouvelles visions et des connaissances plus approfondies concernant l'Algérie». M.Borell a réitéré le soutien de l'UE à la candidature de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce, mettant en exergue l'expérience du pays en matière de lutte contre le terrorisme, tout en se félicitant du retour de la paix en Algérie couronné par la mise en oeuvre de la réconciliation nationale. Josep Borell s'est dit en outre favorable à l'augmentation du budget alloué au programme d'aide Meda qui s'élève actuellement à trois milliards d'euros. S'agissant du volet de l'émigration clandestine, il a déploré le fait que la Méditerranée et l'océan Atlantique «soient devenus des cimetières bleus», notamment pour les émigrants clandestins africains, et plaidé pour une politique de développement en faveur des pays africains pour traiter le phénomène à ses racines.