Pas moins de 140 tennismen et tenniswomen ont pris part à ce tournoi. Une ambiance compétitive règne sur les terrains en présence d'une foule nombreuse. Par l'organisation, du 19 au 23 mars, en cours d'un tournoi national, le tennis vient de sortir d'une torpeur qui aura duré des années à Souk Ahras. Les joutes qui connaîtront la participation de 140 joueurs, toutes catégories confondues, venus représenter 14 ligues de wilaya, traduisent une volonté de redorer le blason d'une discipline centenaire qui a réussi, des décennies durant, à conquérir les coeurs. « Truster les trophées ne figure pas sur la liste de nos objectifs immédiats. L'essentiel pour nous c'est de ramener cette discipline au niveau qui lui est dû et nous venons de commencer par ce premier pas. Jugez-en vous-même de l'ambiance compétitive qui y règne », a déclaré Ali Riad Chibi, président de la ligue de wilaya et membre du comité d'organisation. Tout en affichant un moral de fer, le même interlocuteur a parlé de difficultés dans l'hébergement des tennismen et tenniswomen, qui ont bravé les longues distances pour être au rendez-vous de cette compétition. Hormis l'implication positive de la DJS, qui aurait mis les chambres de l'auberge des jeunes à la disposition des invités, aucune autre initiative n'est perceptible du côté des autres partenaires sollicités, pourtant, par le staff organisateur pour apporter leur aide. Les contraintes, il en existe encore dans les deux clubs que compte la ligue de Souk Ahras, le Sariaâ Baladiat Souk Ahras (SBSA) et l'équipe Mouloud Feraoun. Pour le premier, il s'agit surtout de l'absence d'un personnel qualifié pour l'entretien de la terre battue qui nécessite une main-d'oeuvre spécialisée et un suivi permanent. Les deux seules personnes qui s'en chargent, et qui ont déjà acquis une expérience dans le domaine, ont été recrutées il y a quinze ans dans le cadre du filet social. Pour ce qui est du club Mouloud Feraoun, dont le terrain est aménagé en surface rapide, le problème est tout autre. Une personne inconnue a squatté les vestiaires et transformé les couloirs en propriété privée. Le problème du sponsor est toujours posé avec la même acuité dans les deux clubs. Le défi a été, malgré tout, relevé et l'ambiance compétitive qui règne depuis quelques jours sur les terrains et les applaudissements nourris et ininterrompus lors des rencontres n'ont laissé aucune chance au fatalisme.