La zone de Tizi Ouzou de l'Algérienne des eaux (qui regroupe aussi les unités des wilayas de Bouira et de Boumerdès) a organisé hier une rencontre avec la presse pour présenter les métiers de l'eau et célébrer la Journée mondiale de l'eau qui se déroule aujourd'hui. Lors d'un point de presse, le directeur de zone Youcef Hatoum, a reconnu que la distribution du précieux liquide n'est pas parfaite, mais a annoncé un programme de production et une prochaine mise en service d'un système moderne de détection des fuites, estimées à 40 % . Il a aussi indiqué qu'un programme de réhabilitation des réseaux de distribution est en cours d'études. Celles-ci, confiées à Coba Epal, un groupement d'entreprises algéro-portugaises, ont atteint les 80 %. « Depuis l'inauguration du barrage de Taksebt en 2007, la dotation des ménages en eau a connu une augmentation sensible. Avec la prochaine mise en service du barrage Koudiat Acerdoune (situé à Lakhdaria, ndlr) qui alimentera vers 2010 une dizaine de communes du sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou et Bouira et la réalisation d'une station de dessalement à Cap Djinet, à Boumerdès, nous espérons sécuriser toute la région en matière d'AEP », a déclaré M. Hatoum. Ce responsable régional de l'ADE a précisé qu'un m3 d'eau acheminé à Iferhounène (Aïn El Hammam) qui se situe en haute altitude doit passer par 7 stations de pompage, ce qui nécessite une forte consommation d'énergie électrique. Selon, le même responsable, l'ADE est le premier client de Sonelgaz. En dépit du prix de revient élevé du m3, la même tarification est appliquée pour le consommateur au niveau national. « Le prix du mètre cube d'eau qui est d'un peu plus de 6 DA équivaut à un verre de lait », note un cadre de cette entreprise publique. L'ADE s'est lancée dans un programme de modernisation de ses moyens de détection et du contrôle des réseaux, connu sous le nom de télémesure. « Ce système relié à un satellite permet d'avoir des données précises concernant notre réseau sur les débits, les volumes transférés dans chaque direction, du niveau des réservoirs, l'état de marche des groupes de pompage », a annoncé M. Hatoum. La phase expérimentale de ce projet se déroule dans la ville de Tizi Ouzou. L'introduction de cette nouvelle technologie est menée au moment où des fuites sont quotidiennes, quasi permanentes et importantes. Certains réservoirs débordent en raison de la défectuosité des flotteurs. La persistance des fuites est expliquée par le manque d'effectifs affectés à l'entretien des réseaux ainsi que le manque de matériels et d'engins. L'acquisition d'outils modernes tels que les détecteurs de fuites nécessite en parallèle la formation d'un personnel pour les manipuler. « Tous ces projets figurent dans notre plan de modernisation et de rénovation de notre entreprise. Notre satisfaction jusque-là est la bonne qualité de l'eau distribuée aux consommateurs », dit M. Hatoum.