Désormais, aucun permis de construire ne sera délivré au niveau des quartiers où les Plans d'occupation du sol (POS) sont toujours en cours, sans au préalable avoir consulté le bureau d'études en charge du POS. Une instruction vient d'être adressée, dans ce sens, par la Division de l'Urbanisme aux secteurs concernés, apprend-on hier auprès de sources proches de cette division. Selon nos sources, la décision a été prise pour mettre un terme aux nombreuses anomalies constatées dans la délivrance des actes d'urbanisme au niveau de ces quartiers. Pour le moment, soulignent nos interlocuteurs, cinq à six quartiers ne sont toujours pas couverts par des POS, alors que dans les quartiers de Sidi El Houari et El Makarri, ces plans sont en cours. Pour le centre-ville (secteur El Amir), l'ouverture des plis pour le choix du bureau d'études était prévue hier. L'avis des bureaux d'études devrait permettre d'établir si ce permis de construire est compatible avec le POS. Nos interlocuteurs signalent, par ailleurs, que plus de 1000 actes d'urbanisme sont délivrés chaque mois au niveau de l'ensemble des 12 secteurs urbains de la commune, d'où la nécessité d'une mise à niveau des services concernés par la délivrance de ces actes au niveau des secteurs urbains. Nos sources insistent en outre sur l'impératif d'achever l'ensemble des POS dans les plus brefs délais, pour mettre un terme aux « promoteurs spéculateurs » qui s'attellent à acheter des assiettes foncières, essentiellement au niveau des quartiers non couverts par des POS et à ériger des programmes de logements sans se soucier des aspects techniques (hauteur, sous-sol, etc.), et voient ainsi leurs projets intégrés ultérieurement aux POS. D'autre part, une commission mixte, composée des responsables de plusieurs services, a entamé, en début de semaine, une opération de contrôle des immeubles menaçant ruine et nécessitant la délivrance d'un arrêté de péril. Les sorties sont programmées en fonction des demandes émanant des propriétaires d'immeubles privés ou de l'OPGI, qui aspirent à avoir un arrêté de péril. Le premier secteur ciblé est celui d'El Makarri où la commission a procédé à la visite de plusieurs immeubles. Avant de délivrer l'arrêté en question, la commission se réunira pour statuer. D'autres sorties sont programmées au fur et à mesure au niveau des 12 secteurs urbains. La délivrance de l'arrêté de péril devrait permettre aux propriétaires de prendre les mesures adéquates en vue d'évacuer les locataires ou de procéder à des travaux de réhabilitation de ces immeubles.