L'accréditation de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme est en suspens au Comité international de coordination des Institutions nationales des droits de l'homme. Alors que des bruits couraient sur un éventuel retrait de l'accréditation pour l'Algérie, le CIC a décidé de renvoyer l'examen du cas de la CNCPPDH à plus tard et ce à la demande de cette dernière. Selon des sources, la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme avait failli voir surseoir son accréditation pour « son manque d'autonomie » vis-à-vis de l'Etat.Ce manque d'autonomie qui n'est pas en conformité avec les principes de Paris (texte fondateur du CIC), est apparent dans le texte portant création de la CNPPDH. Cette dernière est créée par décret présidentiel, alors que les principes de Paris exigent une loi. La CNCPPDH a pu échapper hier à Genève au verdict de la sous-commission du CIC, après avoir demandé un délai supplémentaire en justifiant de la signature prochainement de la loi portant création de la commission algérienne présidée par Farouk Ksentini. Ainsi et sur la base de cette demande, le bureau du CIC ne se réunira que dans plusieurs mois afin de décider du sort à réserver à l'accréditation de la CNCPPDH. L'Algérie est tenue de justifier son respect des principes de Paris, en termes d'objectivité dans le traitement du dossier des droits de l'homme.