Cinquante-sept médiateurs ayant récemment prêté serment et relevant de la cour de Blida ont bénéficié d'une formation de deux jours dispensée par des magistrats près de cette cour. La médiation, introduite à la faveur des nouvelles procédures civiles et administratives, est un mode alternatif de règlement des litiges que le juge doit proposer aux parties en conflit en toutes matières, à l'exception des affaires familiales et prud'homales et des affaires susceptibles de porter atteinte à l'ordre public. Elle est toutefois subordonnée à l'acceptation des deux parties. Le juge chargé de l'affaire désigne alors un médiateur pour entendre le point de vue de chaque partie et essayer de les rapprocher afin de leur permettre de trouver une solution au litige. En cas d'accord, un procès-verbal y afférent est signé par les parties et le médiateur. Ce PV que le juge consacre par ordonnance non susceptible de recours, constitue un titre exécutoire. En cas de désaccord, l'affaire est rappelée en audience pour suivre le chemin classique du traitement judiciaire. Ce mode alternatif de règlement des litiges est présenté, avant tout, comme une solution à l'amiable et civilisée aux conflits vécus par les citoyens, évitant ainsi pas mal de rancunes et des traumatismes aux justiciables. Il permet aussi à toutes les parties impliquées de gagner du temps, y compris pour le juge.