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Première session de formation pour les médiateurs judiciaires Pris en charge par le Centre de recherche juridique et judiciaire en collaboration avec l'Union européenne
Des médiateurs et des magistrats bénéficient depuis hier d'une session de formation de cinq jours destinée aux formateurs en matière de médiation judiciaire. Cette action prise en charge par le Centre de recherche juridique et judiciaire (CRJJ) entre dans le cadre du programme de coopération Algérie-Union européenne et répond aux recommandations émanant du colloque international organisé l'année dernière sur les pratiques de la médiation. Il s'agit, plus explicitement, de permettre à un premier groupe d'une vingtaine de personnes (14 médiateurs et six magistrats) de maîtriser les techniques de la médiation, les éléments de déontologie, les méthodes pédagogiques de l'enseignement de cette matière ainsi que de tirer avantage de l'expérience étrangère. Et cela grâce aux animateurs de cette session qui sont deux Européens, experts en médiation. Ce groupe-là, une fois formé, pourra dispenser des cours à son tour. L'autre objectif de cette session et du recours à l'expérience européenne est de permettre aux magistrats chercheurs du CRJJ l'élaboration du contenu du programme national de formation et l'élaboration de la charte de déontologie du médiateur. Le CRJJ organisera d'autres sessions afin de faire bénéficier le reste des 1 200 médiateurs agréés au niveau national de cette formation. Il ne s'agit que d'une première étape, comme l'expliquera le directeur du CRJJ, M. Bouzertini Djamel : «Comme c'est la première session de formation, certainement, elle seule ne peut suffire et sera renforcée par d'autres sessions qui viseront à développer les habilités notamment dans les litiges spécialisés tels que ceux des banques et des assurances.» Ce responsable, qui a tenu à affirmer que ce nouveau mode de règlement des conflits est très apprécié par les justiciables -«pour preuve, depuis l'entrée en vigueur en février 2009 et au bout de quatre mois, 700 affaires ont été transférées aux médiateurs»-, n'a pas manqué également de préciser que ce succès est dû notamment «à la déontologie du médiateur qui consiste en l'impartialité, l'indépendance, le respect et la loi et surtout la confidentialité». A préciser que la confidentialité consiste à préserver les révélations des parties en conflit et qu'elle concerne non seulement le tiers mais aussi le juge. Ainsi, il est interdit au médiateur de mentionner sur le procès-verbal de transaction les déclarations des parties, leur secret, quelles que soient les circonstances. Pour cela, les parties peuvent parler en toute liberté au cours de la médiation et elles peuvent franchement se désister de cette confidentialité complètement ou partiellement. Il reste, cependant, au médiateur à faire part de tout crime divulgué devant lui. Pour rappel, la médiation a été introduite en Algérie par les articles 994 à 1005 de la loi 08-09 du 25 février 2008 portant code de procédure civile et administrative, lequel est entré en vigueur en février 2009. Elle a permis à l'Algérie de s'adapter aux normes internationales et aux mutations dues à l'économie libérale qui exigent une célérité et une souplesse dans le traitement des affaires. H. Y.