Vivant à quelques encablures de la commune de Zaârouria, les 15 familles qui composent la petite agglomération de Mechta El Amri sont empêtrées dans de sérieux problèmes, malgré les multiples doléances adressées aux responsables à tous les niveaux. L'alimentation en eau potable figure au premier rang de ces problèmes. Non encore raccordés au réseau, les habitants qui y vivent doivent parcourir quotidiennement plusieurs kilomètres et braver les animaux sauvages de la forêt pour s' approvisionner depuis des sources lointaines. Les sentiers escarpés qui y mènent n'arrangent pas les affaires de ce hameau enclavé ; rarement empruntés par les automobilistes qui refusent de s'y rendre même au prix fort. La demande de l'ouverture d'une piste, qui remonte à des années, n'a toujours pas trouvé entendeur auprès des services communaux. En attendant, c'est le vieux partenaire de race asine qu'on sollicite pour l'évacuation d'un malade vers le chef-lieu de la commune ou pour tout autre déplacement. Sur la longue liste des problèmes auxquels se trouve confrontée cette agglomération se greffe aussi celui de l'électricité. « Les promesses avancées depuis des décennies par les responsables dans le domaine sont restées lettre morte », a déclaré Mohamed Lemmouchi, un septuagénaire, natif de la région. Un autre habitant dira au sujet des élus locaux : « On vous promet monts et merveilles lors de campagnes électorales, et une fois installés, nos députés, nos élus de l'APW nous tournent le dos pour s'occuper de leurs propres affaires. » Commune à grandes potentialités, Zaârouria demeure sous perfusion. Ses arbres fruitiers et ses oliviers sont d'une qualité irréprochable, si l'on se fie à l'avis des agronomes locaux. Le climat et la variété de sa faune et sa flore sont favorables à l'apiculture et à l'élevage bovin et ovin. Le désenclavement de ses mechtas, l'électrification rurale et l'AEP contribueraient, à coup sûr, à son décollage économique.