Durant des années, les voies de communication empruntées par de simples citoyens ont été réduites à une peau de chagrin. Le règne terroriste dans plusieurs pans des wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès ont empêché le lancement d'un projet vital qui est la modernisation et l'électrification du chemin de fer Thenia-Tizi Ouzou et la réalisation de la nouvelle ligne Tizi Ouzou-Oued Aïssi. Ce sont deux projets distincts mais qui forment une seule ligne totalisant 62,8 km (48,8 pour le première et 14 km pour la deuxième). Quinze ans après son inscription, la construction du tronçon Tizi Ouzou-Oued Aïssi a été retardé par des aléas budgétaires. A partir de 2001, l'instabilité politique et sécuritaire dans la région a mis à rude épreuve toute forme d'investissement. Le projet est bloqué. En plus du casse-tête des oppositions, s'ajoutent des écueils techniques, comme la déviation des différents réseaux (AEP, gaz et électricité), mais surtout, la présence de bidonvilles sur le tracé de la voie et sur les ports secs des anciens chemins de fer. Cela a freiné considérablement les travaux. Les pouvoirs publics ont été contraints, à plusieurs reprises, de reporter le lancement des travaux sur la ligne ferroviaire Thenia-Tizi Ouzou. Après l'argument de non rentabilité économique, vint la raison sécuritaire. En effet, l'insécurité a faussé les prévisions des pouvoirs publics et privé la population de ce moyen de transport. L'Etat a, depuis quelque temps, déployé un important dispositif pour assurer la sécurité sur les chantiers. En outre, au niveau de la commune de Draâ Ben Khedda, un gigantesque marché est installé anarchiquement sur la voie ferrée. Pour le directeur des transports, toutes les entraves ont trouvé leur solution. Se voulant rassurant, il déclare : « Les marchands de Draâ Ben Khedda seront transférés vers un nouveau marché qui sera construit dans la même localité. » Quant aux bidonvilles, le responsable nous dit : « Les familles seront relogées dans le centre de transit qui est en cours de construction à Oued Falli. » A ce sujet, il ajoute que « la mesure touchera les 28 familles sinistrées qui occupent les anciens ateliers de maintenance de l'Eniem, à l'est de la ville Tizi Ouzou, censés abriter le siège de la direction de l'ETUTO ». De plus, M. Rezig informe qu'un géomètre est chargé d'identifier les problèmes techniques pouvant entraver les travaux au niveau des wilayas concernées par le projet.