Plusieurs citoyens de la localité de Lakhdaria, qui font de la vente des fruits et légumes, leur gagne-pain, sont dans le désarroi. Ces commerçants qui se sont installés non loin du marché de cette daïra, croisent, chaque jour que Dieu fait, le fer avec les autorités locales et les brigades d'inspection qui tentent de les y déloger et saisir leur marchandise. Et, c'est ainsi que ces commerçants s'insurgent contre les pouvoirs publics qui n'ont pas, selon eux trouvé une solution idoine à ce problème. L'incompréhension se mêle à la colère. L'un d'eux s'exclame : « On sait que nous faisons du commerce informel, mais il faut savoir que la majorité d'entre nous sont des pères de familles ayant de lourdes charges et n'ont pas d'autres horizons pour survivre. Nous sommes des fellahs et nous vendons directement notre production au consommateur. » Ainsi donc, en l'absence de registres de commerce, les marchandises étalées par ces petits commerçants sont à chaque fois saisies par les services de sécurité. Ces fellahs qui étalent quelques caisses de fruits et légumes, fruit de leurs efforts, ne disposent pas d'un registre de commerce pour écouler leurs marchandises.