La visite du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme aura été incontestablement éprouvante : un véritable marathon. Les 36 communes de la wilaya ont été sillonnées en 5 jours dont Djelfa, hier. Son génie de ne ressembler qu'à lui-même est apparu, encore une fois, dans son style tout à fait inédit jusque-là. Décontracté et ne se souciant guère des contingences, ses rencontres de proximité, adroitement négociées ont été largement ponctuées par des contacts plus rapprochés, à l'image du porte-à-porte pour convaincre les citoyens de l'« intérêt moral à voter massivement le 9 avril » et de « l'avantage supplémentaire de donner sa voix pour Bouteflika » envers qui il a été, pour le moins, dithyrambique. A chacun de ses bains de foule, Cherif Rahmani, infatigable, a reproduit à l'infini le même discours en usant d'arguments différents. Interrogé sur cette démarche, inobservée chez ceux qui l'ont précédé et qui se sont contentés de haranguer une foule rassemblée dans une salle, il répondra : « Toutes les démarches sont fructueuses. Pour ma part, j'ai vécu en direct l'émotion des citoyens qui m'ont remis des doléances à l'intention du président. » Côté protocole, cette visite s'est déroulée dans la sobriété et sans déploiement des forces spéciales de sécurité.