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L'histoire revisitée… (2e partie)
Publié dans El Watan le 26 - 12 - 2006

Laissant la cause palestinienne au second plan, les pétrodollars aidant, la nuit de noces se termine entre Arabes. L'Egypte, par exemple, ne cherchera plus que son intérêt national : «Récupérer ses champs pétroliers d'Abou Rodels et le Sinal». La realpolitik de Kissinger aidant, le pragmatisme l'emporte sur les aspirations révolutionnaires. Egyptiens et Israéliens s'engagent sous la houlette des Etats-Unis dans un processus qui les mènera aux accords de Camp David en 1978.
La division arabe aura des conséquences terribles. Dès 1975, les Palestiniens sont enfermés dans le huis clos libanais qui, quinze années durant, déchirera le Liban. Souffrances, sang et larmes seront le lot de toutes les communautés libanaises : chrétiens contre sunnites, druzes et chiites contre chrétiens, chrétiens contre chrétiens, chiites contre chiites, comme il l'est aujourd'hui en Irak.
Dès 1979, trois autres événements d'importance égale sinon plus s'ajoutent à ce conflit. Le premier fut la Révolution iranienne, celle-ci n'a pas été accidentelle. Il faut rappeler qu'après le renversement de Mossadeq par une action conjointe des services secrets britanniques et de la CIA en 1953, British Petroleum (BP) obtenait un contrat-bail (appelé communément régime de concession) pour une durée de 25 ans. En 1978, les droits pétroliers accordés à un consortium d'entreprises anglo-américain arrivaient à expiration. Selon des sources occidentales, le shah Reza Pahlavi refusa la proposition de BP de renouveler la concession pétrolière.
Vraisemblablement, le refus du shah au consortium pétrolier, la montée en puissance de l'Iran considérée à cette époque comme le gendarme du Golfe persique, ont concouru, comme au temps de Mossadeq, à un changement de la stratégie américaine. D'autant plus que Washington a toujours forgé à travers les régimes arabes monarchiques des idéologies militantes islamiques conservatrices, en lutte contre l'athéisme marxiste ou laïque.Les grèves sans précédent touchant toute l'activité économique de l'Iran notamment le secteur pétrolier au dernier semestre 1978, les troubles qui suivirent, et enfin la destitution du shah et son remplacement par Khomeiny, sont-ils imputés uniquement à la répression et à l'incurie du régime impérial pahlavi ? La question mérite d'être posée.
Néanmoins, l'occupation de l'ambassade américaine à Téhéran le 4 novembre 1979 et la prise en otage du personnel vont changer le cours des événements, et entraîner le deuxième événement, la guerre Iran-Irak. Le troisième événement est lié à la débâcle américaine en Indochine. En effet, après la victoire du Vietnam sur les Etats-Unis, l'effet domino va jouer. Le Laos, le Cambodge, l'Ethiopie, la Somalie et le Nicaragua tombent les uns après les autres. En 1979, l'URSS intervient en Afghanistan. Pour la première fois, elle sort de sa zone d'influence, déplaçant ainsi le centre de gravité de l'affrontement Est-Ouest de l'Extrême-Orient au Moyen-Orient. Les intérêts américains au Proche-Orient, région gorgée d'or noir, s'en trouvent ainsi directement exposés. Grâce aux moudjahidin afghans et au battage idéologique islamiste nombreux furent les combattants arabes à participer à la guerre contre l'occupant, et l'aide militaire américaine, l'invasion soviétique a pu être contenue puis refoulée en 1988.
L'implosion de l'URSS, qui suivit en 1991, a bouleversé de fond en comble l'ordre longtemps soutenu par la «guerre froide». Au sortir de celle-ci, des pays arabes, par leur degré de combativité dans les conflits, s'imposent désormais sur l'échiquier proche-oriental.
– 1. La Syrie qui n'a pas hésité, pour des raisons stratégiques, de rompre la solidarité arabe en développant des relations avec l'Iran en guerre contre l'Irak. Son efficacité pour combattre au Liban l'a rendue un partenaire incontournable dans le règlement des conflits du Proche-Orient. Enfin, grâce à l'appui de la Syrie, le Liban, après l'accord de Taëf du 22 octobre 1989, sort de la guerre intercommunautaire.
– 2. L'Irak hypermilitarisé, qui a échappé à la défaite face à l'Iran, déploie ses efforts sur la scène arabe.
– 3. L'Iran, qui sort éprouvé par la guerre mais paradoxalement peu endetté et disposant des revenus appréciables avec le pétrole, envisage un redémarrage rapide de son économie avec l'aide étrangère.
– 4. L'Egypte, exclue de la scène arabe depuis 1979, soutenue par les Etats-Unis, ne joue plus qu'un rôle de médiateur dans la résolution des conflits régionaux, sans déroger au principe de bonne entente avec l'Etat d'Israël.
Telle était la situation à la veille du premier conflit irako-américain.
– 4. Les contradictions américaines
Elle est bien loin l'aide financière de l'Arabie Saoudite et du Koweït à l'Irak, lorsque, inquiets de la révolution islamique en Iran, ils voulaient endiguer son exportation. Les monarchies du Golfe cherchent maintenant à se défaire du président irakien, devenu un danger pour la paix. Ulcéré par le peu de reconnaissance que lui témoignent les pays du Golfe et croyant à la bienveillance américaine, le président Saddam Hussein, pour tenter de trouver une réponse aux graves difficultés économiques et financières, nécessaire à la stabilité du régime, joue son va-tout en envahissant le Koweït le 2 août 1990. C'est le début d'un conflit qui, jusqu'à aujourd'hui, n'a pas cessé de causer des souffrances infligées au peuple irakien. Pis, le conflit est en passe aujourd'hui de se transformer en guerre civile.En février 1991, le monde assiste en direct sur les écrans de télévision, au plus grand bombardement depuis la Deuxième Guerre mondiale : 42 jours de combat aériens avec 106 000 sorties, soit environ 2500 sorties par jour selon les données occidentales. Jamais pareille orgie de bombes n'a été comme celle qui a plu sur l'Irak entre janvier et février 1991. Les bombardements des coalisés ont largement débordé les objectifs militaires, ils n'ont pas respecté les conventions de Genève, qui demandent de ne pas détruire ce qui ne sert pas à la guerre (centrales électriques, barrage, abris populaires, etc.). Le cessez-le-feu du 3 mars 1991, résultant de la résolution 686, ne met pas un terme au conflit. Un embargo, le gel des avoirs irakiens, et plus tard une série de raids aériens alliés, et même des tirs américains de missiles de croisière sur Baghdad seront encore une autre forme de continuation de la guerre, qui n'ose pas dire son nom.
L'Irak en sort très affaibli, 70% de son potentiel de combat sont détruits. Quant aux Américains, ils peuvent se targuer d'avoir gagné sur toute la ligne, puisque, en sus de détruire le potentiel de combat irakien et une partie de ses infrastructures économiques, ils ont aussi retiré des dividendes appréciables de leurs alliés, notamment de l'Allemagne et du Japon (contributions financières) qui n'ont pas participé à la coalition, et bien évident des pays du Golfe. La frustration va être profonde pour les pays musulmans et arabes en particulier. La politique «deux poids, deux mesures» des Etats-Unis devient flagrante, voire immorale. Par ailleurs, l'indéfectible soutien américain à Israël, de l'autre, les pays musulmans réduits au rôle de marionnettes qu'on fait et qu'on défait selon les intérêts du moment. Les Etats-Unis ont aussi stationné des forces et matériels militaires appréciables en Arabie Saoudite, une erreur grossière car cette présence à proximité des Lieux Saints va encore aviver des sentiments anti-américains dans le monde musulman. Elle déclenche une «dissidence» de leurs alliés islamistes, c'est-à-dire ceux qui ont combattu l'occupant soviétique, entraînant un changement perceptible de la situation politique au Proche-Orient. A vrai dire, les Américains ne savent pas où ils ont mis les pieds, le chaudron proche-oriental semblable au chaudron balkanique à la veille du premier conflit mondial risque tout simplement de les engloutir, de la même manière qu'ils l'ont été dans la péninsule Indochinoise. Pour parer précisément à cette éventualité, les Américains mettent en branle un processus de paix qui va donner espoir. Israéliens et Palestiniens signent, à la Maison-Blanche, la déclaration de principes sur l'autonomie des territoires occupés dite «accord d'Oslo». Le patronage américain au processus d'Oslo devait être une garantie additionnelle, en prouvant, si besoin est, que l'intention est sincère, qu'il n'y a pas deux poids, deux mesures dans l'ordre international. Mais il fallait vite déchanter, les négociations entre Israéliens et Palestiniens dans les années qui ont suivi l'accord, piétinaient, ne se concrétisaient pas, elles débouchent de nouveau, en septembre 2000, sur une seconde «intifadha».
La remise en question de l'accord d'Oslo, la lutte contre le terrorisme et l'embargo de l'Irak démontrent que la situation géopolitique du Proche et du Moyen-Orient est bien plus complexe. Trop de données et un faible éclairage de la vision américaine sur cette région, une des plus stratégiques du monde. Que veulent les Américains ? L'Irak a priori est hors combat depuis son retrait du Koweït. Les inspections onusiennes sont incessantes, elles ont procédé à la destruction de pratiquement tout le stock d'armes de «destruction massive». Et même après les événements du 11 septembre 2001, cette volonté américaine de redessiner la carte proche et moyen-orientale laisse perplexe.
Quel but poursuivent les Américains ? Et puis quel danger représentent les pays arabes? Minime. Certes, il y a eu l'effet de surprise du 11 septembre 2001, mais le terrorisme peut toucher n'importe quel pays. Plusieurs pays européens ont été touchés depuis l'invasion de l'Irak en 2003. L'Algérie, prise dans le piège terroriste islamiste, a payé le prix fort, son seul tort a été une crise économique et d'avoir une politique nationaliste. Les Etats-Unis, bien plus dotés en matière de réflexion stratégique, auraient pu appliquer, en 2003, après la prise de Baghdad, ce qu'ils ont fait par le passé en Europe et au Japon après 1945. L'Irak est un pays très riche en hydrocarbures, un plan Marshall et appliqué sincèrement aurait évité le bourbier dans lequel ils se trouvent actuellement. Leur politique aurait été plus crédible et aurait évité cette tragédie, et ce surcroît de haine. Au lieu de cela, une occupation militaire arrogante doublée d'une mainmise américaine et anglaise sur les gisements pétroliers irakiens, le tout sur un fond de répression sauvage (Falloujah, etc.). Aujourd'hui, le pays est au bord de l'effondrement. La question : pourquoi cette politique ? Quels sont alors les «points de blocage» à une politique constructive ? Et surtout qu'une autre guerre se profile à l'horizon et risque d'embraser tout le Proche et le Moyen-Orient.
– 5. L'antinomie dans la thèse de Samuel Huntington
Un des points de blocage qui apparaît est la méfiance de l'Occident envers l'Islam, et donc envers les régimes musulmans quels qu'ils soient, monarchique, laïque ou islamiste, surtout depuis la chute du communisme. Ceci n'est pas nouveau, il résulte d'une nébuleuse de xénophobies, qui, toutes, désignent l'Islam comme le grand spectre planant sur l'Occident.
Il faut souligner que jusqu'en 1990, l'«ennemi total», l'«axe du mal» était le communisme». Celui-ci cerné, son corps circonscrit, enfermé derrière le rideau de fer, son accès à l'Occident était presque impossible. Avec la disparition du rideau de fer, l'ennemi communiste a pris des habits capitalistes, a copié le libéralisme et même s'en sort très bien puisque, aujourd'hui, il concurrence sérieusement, sur le plan commercial, les pays libéraux. La Chine, par exemple, est qualifiée de locomotive mondiale, une monstrueuse pompe aspirante de matières premières qui risque à terme de prendre le leadership mondial. La Russie reste un géant énergétique. De plus, son potentiel d'armements balistiques et nucléaires parité avec les Etats-Unis couplé à un renouveau économique l'amène à peser de son poids sur les relations internationales. Seule fausse note pour la Russie, une baisse de natalité. Parallèlement, les peuples d'Islam prennent conscience de leur réalité culturelle et religieuse, ils entendent se démarquer de plus en plus des valeurs occidentales. Ce n'est pas nouveau, le terrain d'affrontement entre le monde islamique et le monde chrétien relève de longue date, il ne surprend outre mesure, surtout aujourd'hui avec la guerre globale que mène l'Amérique, une guerre essentiellement orientée contre les pays du Golfe arabo-persique.
Cette évolution n'est pas passée inaperçue et a trouvé un corps de doctrine. En 1993, un historier américain Samuel Huntington (conservateur) écrit dans un article retentissant(4) : «Mon hypothèse, c'est que la source fondamentale du conflit dans le monde à venir ne sera pas principalement idéologique ou économique. La grande division de l'humanité aura pour source dominante la culture, l'Etat-nation demeurera l'acteur le plus puissant des affaires mondiales, mais les conflits principaux de la politique globale auront lieu entre nations et groupes de différentes civilisations.» Selon Huntington, une alliance islamico-confucéenne est en train de se constituer à travers les réseaux de commerce des armes entre des pays comme l'Iran et la Corée du Nord. Pour résister, en particulier à l'Islam et au confucianisme, l'auteur appelle à un sursaut politique et militaire de l'Occident. Ces thèses ne manquent pas d'un certain réalisme non qu'elles soient justes, mais plutôt entendent donner raison à la superpuissance de continuer à asseoir son hégémonie sur le monde.
Un autre penseur, néo-conservateur, Francis Fukuyama, auteur de la célèbre thèse La fin de l'histoire, avait posé à Samuel Huntington cette question(5) : «Que serait devenue la crise du Golfe si l'Irak avait pu disposer d'armes nucléaires et en équiper ses missiles Scud ?» Huntington lui répondit qu'il faut «limiter l'expansion de la puissance militaire des Etats confucéens et islamiques, stopper la réduction de la capacité militaire de l'Occident, et maintenir la supériorité militaire occidentale en Asie orientale et sud-orientale. (…) L'Occident doit conserver une puissance militaire et économique suffisante pour protéger ses intérêts vis-à-vis de ces civilisations non occidentales». On comprend pourquoi ces théories et spéculations paranoïaques des néo-conservateurs influent sur l'establishment américain, ils ne peuvent donner que plus d'arguments à l'hégémonisme et donc inévitablement pousser à la confrontation. Un autre exemple de paranoïa. Dans un document publié par l'assemblée de l'Union de l'Europe occidentale (UEO), on y lit(6) : «Les nouvelles menaces nucléaires pourraient venir de pays du tiers-monde dont les chefs d'Etat peuvent être qualifiés d'irrationnels et par conséquent non sensibles à une dissuasion ils pourraient ne pas suivre la logique adoptée par les Etats-Unis et l'URSS au cours de leurs relations durant la guerre froide.» re le monde musulman ? Ou, en d'autres termes : A qui profite ce clash de civilisations ? Clichés et fantasmes sur l'Islam vont devenir, depuis la guerre du Golfe de 1991, une réalité. Ils caractérisent désormais les relations entre pays musulmans et pays occidentaux. Cette suspicion, cette crainte est malheureusement partagée par les deux bords. Cependant, au-delà de l'idéologie et même de l'intérêt que représente le pétrole dans cette région pour l'Occident, on ne peut douter qu'il y a quelque facteur puissant, non-dit, qui motive ce branle-bas de combat anti-musulman. Sinon, pourquoi les décennies passées, une part importante du monde de l'Islam était un allié précieux de l'Occident, puisqu'il a joué comme facteur frondeur contre les forces communistes. Quel est alors ce facteur qui met en ligne de mire. (A suivre)
– Bibliographie :
– 4. Samuel P. Huntington, «The Clsh of Civiliation ?» Foreing Affairs, vol 72 no 3, 1993.
Version française, Paris, été 1994.
– 5. Francis Fukuyama, «Changed Days fr Any Puritanian Dictator», The Guardian Weekly, 21 avril 1991.
– 6. The Role and Future of Nuclear Weapons, Report of the défense Committee submitted by Mr De Decker, Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale, Doc. 1420, 19 mai 1994.
L'auteur est Chercheur


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