Le logement social participatif (LSP), dont les délais de réalisation sont dépassés de plusieurs années, fait parler de lui à Souk Ahras et les souscripteurs, souvent arnaqués par les entrepreneurs, font encore preuve de patience. Six à huit années d'attente n'ont pas encore justifié la signature de l'épilogue de cette longue traversée. Promoteurs indélicats et autres en fuite, lenteurs dans la réalisation, anomalies et carences. Tout un lot de misère portée sur le dos des postulants au logement sous cette formule. Des mesures incitatives et autres dissuasives ont été récemment adoptées par le premier responsable de l'exécutif de Souk Ahras concernant le dossier du logement participatif, dont la réalisation est restée prise en otage par des entrepreneurs. Des mises en demeure ont été adressées à quelques promoteurs récalcitrants pour procéder le cas échéant à la résiliation du projet, croit-on savoir auprès d'une source autorisée. Le projet des 110 logements, à titre illustratif, a été annulé sur ordre du même responsable pour défaillance technique et inconsistance du béton armé. Les souscripteurs seront orientés par l'administration vers d'autres entreprises avec les mêmes droits. Pour les 80 autres unités implantées au chef-lieu de la wilaya, l'attributaire du projet sera concerné par une mesure similaire. De même pour les 100 unités affectées à la daïra de M'daourouch, le projet des 40 LSP de la commune de Heddada, dont la réalisation fait encore l'objet d'atermoiements de la part de l'entrepreneur concerné. Le renforcement en main-d'œuvre et matériel pour d'autres chantiers en souffrance, l'achèvement de certains aménagements et travaux de viabilisation ont été préconisés comme mesures d'accompagnement pour assurer la réception desdits projets dans les délais impartis. Si le défunt LSP donne encore matière à jaser, le tout naissant LPA (logement participatif aidé) suscite à son tour moult appréhensions quant à la solvabilité des entrepreneurs et leur respect des conditions requises pour achever les travaux. Ce sont encore 600 unités qui attendent la livraison depuis des années.