C'est la daïra qui sera désormais chargée de la réception des dossiers des postulants pour ensuite les transmettre à la DLEP pour les finaliser en collaboration avec les promoteurs concernés. La défunte formule LSP avait longtemps bridé la gestion du dossier logement et ébranlé, du moins à Souk Ahras, la crédibilité des autorités. Retards dans la réalisation, éternels atermoiements dans la remise des clés, situations litigieuses et même des cas d'arnaque portés devant la justice, tels sont les principaux griefs retenus contre beaucoup de promoteurs. Le logement participatif aidé (LPA) est annoncé comme une solution idoine pour les fonctionnaires moyens dont le salaire, supérieur à 24.000 DA, les exclut du logement social locatif (LSL). Un autre avantage pour éviter tout favoritisme, c'est la daïra qui sera désormais chargée de la réception des dossiers des postulants pour ensuite les transmettre à la DLEP qui aura à les finaliser en collaboration avec les promoteurs concernés. Cette opération, selon une source responsable, sera lancée la semaine prochaine. Dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014, la wilaya vient de lancer un projet de 650 logements participatifs aidés (LPA) dont la réalisation sera confiée à des entreprises locales. Mesures exceptionnelles Dans une correspondance adressée à la directrice du logement et des équipements publics (DLEP), au directeur de l'agence locale de la Caisse nationale du logement (CNL) et aux chefs de daïra, le wali explique, en référence à la décision ministérielle mixte du 14 mai 2011, les 6 points des modalités d'inscription des nouveaux souscripteurs. Pour éviter les erreurs du passé qui ont caractérisé le LSP par des blocages, dus essentiellement à des défaillances dans la gestion de certaines entreprises et au monopole des projets, des mesures exceptionnelles ont été adoptées par les pouvoirs publics. Au moins 17 entreprises seront associées à ce projet, et ce aux fins d'assurer la célérité dans la réalisation et en faciliter le suivi technique. S'agissant des entreprises qui avaient bénéficié de marchés relatifs au programme LSP, et qui n'ont pas encore réussi à honorer leurs engagements dans les délais impartis, leur participation au programme du quinquennat en cours, restera tributaire de l'état d'avancement de leurs travaux. Ammar Berrigue, le président du bureau de wilaya de la Confédération générale des opérateurs économiques algériens (CGOEA), nous a déclaré, à ce sujet: «Nous sommes favorables aux nouvelles mesures adoptées localement du moment qu'elles assurent une équité dans l'attribution des marchés et accordent une importance à la qualité des ouvrages et au respect des délais de réalisation.»