En effet, selon les chiffres publiés, la production des 10 pays membres de l'Opep était à la fin du mois de décembre 2006 de 26,785 millions de barils par jour. Par rapport à la décision de réduction de 1,2 million de barils par jour prise le 20 octobre 2006 au cours de la réunion de Doha, au Qatar, l'excédent serait de 485 000 barils par jour à la fin du mois de décembre 2006. L'Opep avait basé sa réduction sur une production de 27,5 millions de barils constatée à la fin du mois de septembre 2006 (27,563 millions de barils par jour). L'analyse des quotas fait ressortir à la fin du mois de décembre que seul un pays a appliqué la décision à 100%. Les statistiques montrent qu'une augmentation de la production de près de 70 000 barils par jour a été effectuée par un pays membre. Parmi les aspects notables de ces chiffres il y a lieu de relever que la plus grande réduction a été effectuée par l'Arabie Saoudite, soit 319 000 barils par jour sur la réduction de 380 000 qu'elle doit effectuer. Le Koweït a réduit de 122 000 sur 100 000 b/j. Le Nigeria a augmenté sa production de 66 000 b/j au lieu de la réduire de 100 000 b/j. Tandis que le Venezuela n'a réduit que de 67 000 b/j sur une réduction affectée de 138 000 b/j. La décision de réduire dans un premier temps à partir du mois de novembre a connu un taux d'application de 60% si l'on se base sur les chiffres publiés par l'Opep. Les pays membres doivent encore appliquer une autre réduction de 500 000 b/j à partir du 1er février, selon la décision prise le 14 décembre à Abuja, au Nigeria. On comprend mieux les réticences de certains pays pour la tenue d'une nouvelle réunion extraordinaire actuellement alors que la première décision du mois d'octobre n'a pas encore été appliquée. Il reste encore le mois de janvier à l'Opep pour se conformer à ces décisions et retrouver une crédibilité dont le marché doute vu la baisse actuelle des prix au moment où il semblait que l'organisation recherchait un prix minimum de 50 dollars le baril. Dans le même rapport mensuel, l'Opep a revu à la baisse l'augmentation de la demande mondiale de pétrole de 70 000 b/j. En raison d'un hiver doux, l'augmentation serait de 1,25 million de barils par jour soit 1,5% contre 1,6% précédemment. Jeudi, le baril de pétrole à New York a glissé sous les 50 dollars (à 49,90 dollars) en début de soirée après la publication des chiffres des stocks hebdomadaires américains des produits pétroliers. Les stocks de pétrole brut ont progressé de 6,8 millions de barils, ceux des distillats de 900 000 barils et ceux de l'essence de 3,5 millions de barils. Hier en fin d'après-midi, les cours semblaient reprendre après l'annonce d'une baisse des températures dans le nord-est des Etats-Unis. Vers 18h30 GMT, le light sweet crude à New York était coté à 51,67 dollars le baril. Tandis qu'à Londres, le brent a grimpé au-dessus de la barre des 53 dollars le baril, à 53,35 dollars le baril.