Par rapport au record de l'été 2006 qui avait vu le baril atteindre 78,40 dollars, la perte est de 34%. Alors que le baril de pétrole avait clôturé l'année 2006 à plus de 61 dollars, il a perdu environ 10 dollars en dix jours. Le recul de la demande mondiale de pétrole, des températures bien au-dessus des normales saisonnières avec un hiver considéré comme doux et une augmentation de la production de pétrole des pays producteurs de pétrole non membres de l'Opep ont favorisé cette baisse des prix. Jeudi dernier à Londres, le brent de la mer du Nord a clôturé à 51,70 dollars le baril après avoir été coté en séance à 51,65 dollars. A New York, le baril de light sweet crude a clôturé jeudi à 51,88 dollars le baril. Le pétrole a retrouvé sa valeur d'il y a 19 mois, celle du milieu de l'année 2005. Cette chute assez brutale et continue des prix inquiéterait l'Opep, selon son président en exercice, même si l'organisation n'a pas rendu publics jusqu'à présent ses objectifs de prix ou sa nouvelle fourchette après avoir abandonné celle de l'année 2000 (22-28 dollars le baril). Dans une déclaration à l'agence officielle émiratie WAM, le ministre du Pétrole des Emirats arabes unis, Mohamed Al Hamili qui est le président en exercice de l'Opep, a déclaré que les ministres des pays membres de l'organisation s'inquiétaient de la chute des cours du pétrole et étaient toujours en consultation sans toutefois avoir pris de décision sur une possible réunion extraordinaire avant celle ordinaire du mois de mars 2007. Selon une source de l'Opep citée par une agence spécialisée, les ministres des pays membres de l'organisation auraient évoqué la possibilité de tenir une réunion extraordinaire les 20 ou 21 janvier pour prendre des décisions qui permettraient d'arrêter la chute des cours du pétrole. Parmi les options qui s'offrent à l'Opep, selon la même source, figure une nouvelle réduction de 500 000 barils par jour en plus de celle décidée en décembre et qui doit être appliquée à partir du 1er février. Cette option aurait déjà fait l'unanimité des ministres. Les récents chiffres publiés sur le niveau de production montrent cependant que les pays de l'Opep n'ont pas appliqué à 100% la réduction de 1,2 million de barils par jour décidée en octobre 2006 et qui devait prendre effet à partir du mois de novembre. Les statistiques mêmes de l'Opep du mois de novembre avaient montré qu'il restait près de 600 000 barils à enlever du marché. Dans quelques jours, les statistiques du mois de décembre qui doivent être publiées donneront une idée plus concrète de la volonté des pays membres de l'Opep de se conformer à une certaine discipline et de voir dans quelle mesure ils pourraient retrouver leur crédibilité. Toutefois une réunion extraordinaire avant la fin du mois de janvier avec une nouvelle réduction de 500 000 barils par jour en plus de celle qui a été décidée au mois de décembre à Abuja pourrait donner un signal fort au marché et arrêter la baisse des prix. Hier vers 15h GMT, les prix sont repassés au-dessus de la barre des 52 dollars. A New York, le light sweet crude était coté à 52,35 dollars le baril. Tandis qu'à Londres , le brent était à 52,29 dollars le baril.