Les 20 000 habitants de la commune se mettent à rêver d'un meilleur cadre de vie. Lors d'une récente visite du wali de Tizi Ouzou, celui-ci avait déclaré que la commune était sinistrée. Les projets de développement local, longtemps mis sous le coude, commencent toutefois à voir le jour. «C'était en 1963 que des sociétés russes et américaines ont commencé à réaliser des projets dans notre ville. Les premiers ont réalisé la cité baptisée Abane et les seconds avaient construit une retenue collinaire qui a aujourd'hui disparu des décors», se rappelle Mohand Oubelkacem Hallou, président de l'APC. La région réputée pour la fabrication de la poterie peine à voir disparaître du paysage ses deux points noirs : la décharge et son petit «oued El Harrach» comme on l'appelle sur place. A ce sujet, le P/APC est plutôt rassurant. Il déclare : «Le site pour la décharge publique existe, mais ce n'est que cette année qu'on a pu l'inscrire en étude et la réalisation d'une décharge contrôlée sur le budget de nos PCD. Concernant le rejet des eaux usées, nous comptons réaliser des canalisations et une station d'épuration dans le cadre de la protection du barrage de Taksebt de la pollution», affirme encore le responsable de la commune. Les 60 millions de dinars prévus à cet effet demeurent insuffisants et une réévaluation des coûts est attendue. La majorité de la dizaine de villages de la commune, longtemps en marge du développement, sort graduellement du désenclavement. Le village Ighil Igoulmimène est alimenté en énergie électrique alors que Taguemout Lejdid a bénéficié de l'aménagement et du bitumage de deux routes ainsi que l'ouverture d'une salle de soins. Le P/APC est confiant quant à l'exécution des plans de développement inscrits pour 2007. «L'alimentation en eau potable à partir d'un nouveau forage, le gaz naturel, un lycée, 58 logements sociaux, et des infrastructures éducatives et de loisirs figurent dans nos projets immédiats. Les financements existent, la volonté de faire aussi. Nous avons une dotation de 23,5 milliards de centimes pour l'aménagement urbain. Le visage des Ouadhias va totalement changer», affirme encore le premier magistrat de la commune. Mais aussitôt les bordures de trottoirs et le carrelage posés, les marteau-piqueurs de Kanaghaz les détruisent afin d'installer les conduites de gaz naturel. Quarante-quatre ans après les Russes et les Américains, des étrangers reviennent à Ouadhias. Des Japonais font don d'une enveloppe de cent millions de dinars destinée à la réalisation d'un complexe sportif. Les Ouadhias ont donné plusieurs championnes de judo.