C'est en toute logique que les soubresauts, les bouleversements ou la modernisation de cette dernière influent directement sur l'institution scolaire. Il y a interdépendance entre les fonctionnements des deux entités et cela va de soi. Un corps social n'a de vie dynamique que s'il bouge dans le bon sens et qu'il crée les conditions du changement vers plus de bien-être et de progrès. A l'aune de cette conception, on mesure les enjeux induits par les profondes mutations que vit l'enseignement technique à travers le monde. Si chaque pays applique la modernisation selon ses spécificités, il n'en demeure pas mois qu'il existe un dénominateur commun. Il s'agit des nouvelles missions assignées aux différents segments de l'enseignement secondaire ou cycle post-obligatoire qui accueille les élèves admis à partir du collège. Après une série d'évaluations menées dans plusieurs pays, les spécialistes ont convenu de mettre fin à la double finalité fixée jusque-là à ce cycle : former pour le monde du travail et préparer à l'enseignement supérieur. Elle est source de déperditions en termes d'effectifs et de ressources. Dorénavant, l'enseignement secondaire général et celui technologique ont pour seule mission de préparer à l'université. Ainsi sont nés deux concepts nouveaux. L'enseignement professionnel qui est une sorte de synthèse entre l'enseignement général et l'enseignement technique. A ne pas confondre avec la formation professionnelle. Il a le vent en poupe et est très prisé par les élèves qui y voient une planche de salut face au chômage. Il peut mener à l'ingéniorat. Quant à l'enseignement technologique, il hérite des filières dites d'excellence des anciens lycées techniques (techniques mathématiques avec les options de génie civil, génie mécanique, génie électrique et des procédés). En Algérie, la polémique née autour de la restructuration du cycle secondaire semble occulter sa dimension universelle. Qu'en est-il des autres pays qui ont depuis de longues années emprunté le difficile chemin de la réforme ? Ici, des modèles de réorganisation menés par un certain nombre d'entre eux.