Malheureusement, celle-ci continue à supporter une vie avec peine, c'est-à-dire, tout à fait le contraire d'une existence meilleure, trop souvent miroitée, par ceux qui ont la charge de l'améliorer. La commune de Lakhdaria se trouve à 45 km au nord du chef-lieu de wilaya, Bouira. Elle s'étale sur une superficie de 96 km2 dont 7421 ha représentant les plus belle terres agricoles de la région. Ce qui confère à la commune de Lakhdaria la vocation agricole, en prime de la qualification commerciale qui s'avère être un autre point fort de Lakhdaria (ex-Palestro). Les indications financières considérables relevées par les services des impôts sont les meilleurs signes de l'essor à Lakhdaria. Seulement, là où le citoyen de Lakhdaria manifeste un air de contrariété mêlé de mécontentement, c'est lorsqu'il relate les carences qui rongent les secteurs de l'emploi, du logement, de l'aménagement urbain et de l'eau. Au visiteur de la ville pour la première fois, il ne lui sera pas difficile de constater l'état difforme de rues et l'absence de l'aménagement urbain dans certains quartiers de la ville comme aux cités El Kerchiche, les Frères Meddour, Hamana, Lakour et Kabir n°1. Le logement, une question obsédante du moment que plus de 6000 demandes de logement ont été formulées par les habitants de Lakhdaria au niveau du bureau de logement. Il est vrai que la commune n'a pas bénéficié ces dernières années de projets importants du logement particulièrement de type social, à l'exception d'une infime partie qui a été réalisée, le vrai casse-tête était l'indisponibilité du terrain foncier, selon les citoyens. Cette fois-ci, la formule du logement social participatif (LSP) semble être relancé, après avoir suscité beaucoup de polémiques à cause du retard accumulé dans l'accomplissement de ce type de logement. Nouvellement, il a été fait par de l'entame des projets dans ce sens pour réaliser 347 unités (LSP). 50 logements, dont les travaux se déroulent au niveau du quartier Hamana, 132 se trouvent en cours d'accomplissement comme à la cité Souhafa, 81 dans la zone (ZHUN), et 64 autres vont être réalisés dans la même agglomération. Quelque 200 familles ont été recasées dans le cadre de la Résorption de l'habitat précaire (RHP) grâce au décret présidentiel portant sur l'obligation d'éradiquer tous les taudis. Au fur et à mesure, il sera procédé au relogement de leurs occupants. Tout compte fait, il reste beaucoup à faire dans le domaine du logement, eu égard au nombre colossal de demandeurs répertoriés par les services concernés. Le domaine de la santé retient fort bien l'attention des citoyens de Lakhdaria car l'établissement hospitalier réputé pour sa grande prestation en matière de chirurgie et soins avancés dans divers spécialités, notamment l'ophtalmologie et la traumatologie, qui font la fierté des gens de Lakhdaria, s'avère ne devenir que l'ombre de lui même. D'où la nécessité de penser à une autre forme de gestion, afin de pouvoir assurer au public une meilleure couverture médicale, comme jadis. L'eau, ce liquide précieux, se fait malheureusement rare dans les différents quartiers de la ville, principalement pour les habitants des étages supérieurs, des cités, où même si l'eau arrive une fois tous les quatre jours dans les robinets, elle n'arrive pas aux bâtisses élevées. A des endroits, l'état délabré des canalisations a été signalé par des citoyens. On y trouve des fuites d'eau qui se forment par la suite en flaques pour devenir des marécages impurs et sources de maladies. L'hygiène de vie est mauvaise dans la ville de Lakhdaria, pas la moindre trace de toilette publiques, le seul jardin qui orne la face hideuse de la ville est abandonné sans entretien ni protection. Il faut aussi signaler les décharges sauvages qui jonchent des endroits de la ville, les espaces publics saturés. En tout, une vue qui n'inspire que désolation. En matière de transport, les habitants de la ville de Lakhdaria déplorent l'absence de transport et d'une gare routière aux normes requises. Cette situation met à mal les transporteurs qui se retrouvent à chaque fois embarqués dans un dysfonctionnement continuel, pour faute de stationnement. Pour ce qui est des structures d'accueil, c'est-à-dire l'hôtellerie, la ville de Lakhdaria ne dispose d'aucun établissement hôtelier. Dans ce cas-là, le visiteur, qui aura l'intention de descendre dans la ville de Lakhdaria, doit faire en sorte qu'il prenne ses précautions pour la quitter avant la tombée de la nuit, au risque de dormir à la belle étoile avec tous les dangers qu'il encourt. L'activité culturelle est ce qui doit demeurer dans la société lorsqu'elle a tout oublié. Hélas ! Ce n'est pas le cas, à l'instar de beaucoup d'autres villes d'Algérie, le progrès n'est pas proche de ce côté-là. Malgré la léthargie remarquée, des associations culturelles émergent, des troupes théâtrales se créent, nous considérons cela comme étant un signe précurseur qui pourra revigorer l'activité culturelle qui fait cruellement défaut à Lakhdaria. En définitive, ce ne sont que des préoccupations soulevées par des citoyens de Lakhdaria, parce qu'elles font partie de leur lot quotidien, lesquels, en dépit de toutes les fausses promesses, arrivent à garder espoir en des jours plus intéressants, continuellement dans les domaines les plus décisifs de la vie.