La région nord de la ville de Lakhdaria, en contrebas de la montagne «Oum Saad», renferme un relief abrupte et accidenté. Projetée pour être à vocation résidentielle, elle connait actuellement de forts glissements de terrain. Ces affaissements menacent particulièrement la cour du nouveau CEM, érigé au sein de la cité des 250 logements, après avoir obstrué complètement la route desservant le quartier. Un autre glissement de terrain a eu lieu à la cité des 210 logements ; plusieurs habitations de particuliers avec leurs familles en sont menacées. Des constructions pourraient s'écrouler en cas d'aggravation des conditions climatiques durant l'hiver en cours. Dans cette zone, deux vallons sont traversés par une rivière dont les eaux creusent d'importants sillons en provoquant des éboulements. Pour y parer, des travaux de posage de gabions en treillis soudé sont en cours. Il faut dire que les eaux pluviales qui se déversent de la montagne, traversent tous les quartiers situés au nord de Lakhdaria avant de stagner à l'entrée-est de la ville, précisément au niveau du pont dit de la SNTF. Ces eaux provoquent de véritables cours d'eau le long des chaussées en perturbant à chaque abondante averse la circulation routière, aussi bien automobile que piétonne. De telles situations poussent des gens à se munir de leurs moyens de bord (pelles et pioches) pour procéder eux-mêmes au creusage de sillons à même de dévier les eaux allant directement inonder leurs foyers. Aussi, la circulation au niveau de la cité des 250 logements a été sérieusement entravée par la boue et des cailloux charriés par les dernières pluies. Depuis le début de ces intempéries, indique un habitant de la cité, les résidants travaillent pour empêcher les eaux de pénétrer dans leurs demeures, une situation qui perdure depuis des années et à laquelle les responsables n'ont daigné y remédier. Décidément, dans un futur proche, si on n'y pare pas, la ville de Lakhdaria risque de connaître des inondations dangereuses. D'où nécessité pour les autorités compétentes d'agir et de prévoir quelque étude ou fiche technique d'ouvrage à même de canaliser les eaux pluviales se déversant en plein dans le cœur de la ville de Lakhdaria. Pour rappel, lors de sa visite dans la wilaya de Bouira, le ministre de l'habitat avait alloué une enveloppe de 10 millaidrs de centimes, destinée spécialement pour protéger les zones urbaines de l'ex Palestro du phénomène des glissements de terrain.