Comme annoncé par le bulletin spécial météo, la wilaya de Annaba a renoué avec les intempéries. Il a plu à satiété durant les dernières vingt-quatre heures, et la neige a fait son apparition sur les monts de Seraïdi. Toutefois, il est à noter que les fortes pluies qui se sont abattues sur Annaba et ses environs n'ont pas fait de dégâts notables. Quelques cités réputées inondables, à l'image de celles implantées à la Plaine Ouest, ont quelque peu pâti de la stagnation des eaux. Mais, le retour du mauvais temps a cette particularité de faire ressortir les tares de la ville, notamment celles relatives aux voierie et réseaux d'assainissement. Le réseau routier intra-muros est dans un tel état de défectuosité qu'il s'avère difficile à emprunter. La circulation automobile, déjà peu fluide par temps sec, y devient problématique, particulièrement durant les heures de pointe. Cela est d'autant plus vrai que le parc auto a considérablement augmenté sans que le réseau routier ait été réadapté aux nouveaux besoins. Ces intempéries sont aussi à l'origine des appréhensions des citoyens quant à une éventuelle flambée des prix, comme cela a toujours été le cas. Les périodes de pluie ont de tout temps été accompagnées d'une spéculation effrénée sur les fruits et légumes. Entre la hausse des prix et les conditions climatiques, c'est un rapport dialectique qui s'établit. L'explication toute indiquée pour justifier cet état de fait, porte sur les difficultés d'approvisionnement des marchés par les fellahs qui ne peuvent, dans ces conditions, accéder à leurs parcelles. Les dernières pluies sont, cependant, d'un apport appréciable dans le remplissage des barrages à partir desquels s'approvisionne Annaba.