Le réseau est composé de 6 éléments. 3 d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, il s'agit de T.F., 27 ans, M.H., 23 ans, et de Z.M., 27 ans. Un autre élément de ce groupe de trafiquants, B.B., âgé de 38, ainsi que A.K., une femme âgée de 62, la mère du maître à penser du réseau (B.H, âgé de 37 ans), actuellement en fuite, sont sous contrôle judiciaire, en compagnie de 97 autres personnes qui ont bénéficié, contre des espèces sonnantes et trébuchantes, des «prestations» offertes par les faussaires. Le dénommé B.H. est accusé de falsification de documents. Il les fournissait aux demandeurs de visas pour l'Espagne contre des sommes qui allaient de 500 à 2 000 euros. Selon les services de la police, B.H. fabriquait des documents attestant que les demandeurs de visas étaient des employés de Sonatrach et d'Air Algérie. Faits troublants L'affaire éventée remonte à octobre 2006. Depuis, pas moins de 90% des utilisateurs de ces faux documents ont obtenu leur visa. Ce n'est que récemment que les services du Consulat d'Espagne ont découvert le pot aux roses. Ils se sont rendus compte que beaucoup d'imprimés de demandes de visa portaient la même écriture et mentionnaient, comme adresse, le numéro d'une même boite postale. Ce sont ces faits troublants qui ont incité le Consul à déposer plainte. Les investigations menées par la police ont permis de remonter la filière jusqu'à la mère du principal accusé qui a tenté de dissimuler le matériel utilisé pour la fabrication des documents, un scanner, des cachets humides et un lot de documents ainsi qu'un véhicule particulier où étaient cachés d'autres documents.