Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a reçu une invitation de Hedegaard Connie, ministre danoise de l'Energie et du Climat, pour participer en juin prochain à un débat informel à Ilulissat (Groenland). Cette rencontre vise à préparer la 15e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Copenhague en décembre prochain, l'Algérie étant présidente du groupe Afrique sur les changements climatiques et présidente du Conseil des ministres arabes de l'Environnement. Rappelons que le ministre a déjà participé à une mission internationale chargée de mesurer l'impact du changement climatique sur l'Antarctique qui a lieu dans cette région. Une rencontre organisée en collaboration avec le Conseil d'administration du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), pour permettre d'« éclairer scientifiquement les hommes politiques sur le défi du changement climatique dans cette vaste étendue glaciaire et de préparer le nouveau Pacte mondial sur les changements climatiques ». Ces changements sont susceptibles de soulever plusieurs problèmes : perte de biodiversité, baisse de la production agricole, moins d'eau douce disponible, hausse des problèmes de santé et davantage de migrations. La capacité de l'Afrique à lutter contre les conséquences des changements climatiques est gênée et limitée par la faiblesse de ses moyens d'adaptation due à sa dépendance à l'égard des ressources naturelles et à la pauvreté, entre autres facteurs. De plus, les projections montrent que ces conséquences risquent de s'aggraver au fil du temps si des mesures ne sont pas prises dès aujourd'hui. C'est pourquoi les changements climatiques devraient être traités comme une priorité du développement via la promotion d'un progrès durable, en encourageant des technologies, des industries et des emplois plus propres et en intégrant de manière adéquate les risques liés aux changements climatiques dans les politiques et pratiques nationales. Tout cela ne peut se réaliser d'un claquement de doigts : tous les partenaires et acteurs – les gouvernements, les organisations intergouvernementales, la communauté internationale, le secteur privé, la société civile et les particuliers – doivent unir leurs forces et travailler ensemble pour en assurer la réussite. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) prédit que dès 2020, entre 75 et 250 millions d'Africains seront exposés à un manque d'eau croissant à cause des changements climatiques. Environ 20 à 30% des espèces végétales et animales connues à ce jour courent un risque accru d'extinction si la température moyenne de la planète augmente de plus de 1,5 à 2,5°C. Soulignant que la responsabilité fondamentale du réchauffement climatique revient aux pays industriels et non aux pays africains, l'Algérie a relevé la nécessité d'accompagner l'Afrique dans la concrétisation de ses projets tracés dans la perspective de réduire l'impact du changement climatique ainsi que dans le transfert technologique.