Parmi les dossiers traités, celui des mosquées sera révélateur du nombre de problèmes rencontrés. Selon la commission des affaires religieuses, les différentes recommandations (approvisionnement des mosquées en livres du Coran selon «riwayet warche», châteaux d'eau, bibliothèques des sciences culturelles et religieuses, assistantes cultivées, générateurs électriques surtout pour les mosquées des régions isolées, couverture des coupoles et des murs des mosquées avec la couleur qui convient, couverture des toits, coordination entre la direction des affaires religieuses et les autorités locales ainsi que la commission des mosquées, répartition égale des employés entre les différentes mosquées, étude des noms des mosquées…) n'ont pas été appliquées convenablement ou pas du tout. Le président de la commission a déclaré : «La mosquée El Badr héberge l'association de bienfaisance Kafil El Yatim et le Croissant-Rouge, cela résulte de la non-disponibilité d'endroits à leur octroyer.» Une intervenante a poursuivi : «Au cours de la visite de certaines écoles comme Larbi Tebessi et l'école Bouzouidja, des salles vides avaient été trouvées et pouvant servir de siège à ces associations sans gêner la scolarité des enfants.» La plupart des mosquées d'aujourd'hui ne présentent guère l'image d'un lieu saint : des ordures devant les salles de prière, mauvais entretien à l'intérieur, gaspillage ou pénurie d'eau, sonneries. Pourtant, le budget relatif à l'entretien dépasse chaque année plus de 100 millions de centimes pour une dizaine de mosquées seulement, avec un budget additif pour 2006 de la même somme et le budget global relatif à la gestion et à l'équipement de dix mosquées dépasse les 20 millions de dinars. Des portables qui sonnent au cours des prières et, plus grave, des vols constatés quotidiennement : livres du Coran, chaussures… Une image trop ternie du religieux à Blida. Cet état ne résulte pas seulement du déficit du budget comme on veut le faire croire mais aussi du non-respect de ces lieux par le citoyen. La cinquième recommandation avait trait à la collecte d'argent et aux initiatives individuelles entachées de manque d'organisation et de coordination, ce qui incite à plus de rigueur entre les différents services. Multiplication et variation dans les noms donnés aux mosquées sont des recommandations de la commission afin de faciliter la gestion et l'encadrement par la direction de wilaya, comme il a été recommandé également l'approvisionnement en livres pour les mosquées des régions éloignées ou isolées. La onzième et dernière recommandation soulève la nécessité des textes de loi pour réglementer la collecte de fonds par les imams.