Ce vendredi après-midi, les footballeurs Belloumi, Betrouni, Tahar, Salhi, Bachi, Koli, Beloucif, Fendi, Barkat, Gasmi, Seridi, Atoui Ali, Merzekane ont créé l'événement du jour. Durant quatre-vingt-dix minutes, ils ont eu pour adversaires et amis Sakraoui, Hadjou, Hellali, Gatiche, Zaïdi, Ali Messaoud, Ali et Abdelhak Bounour, Mebrek, Bahadi, Boulfoul, Bouden, Boufermès, Maïzi, Slatnia, Merah, Tadjet. Des milliers de spectateurs de tout âge venus des wilayas de l'Est s'étaient déplacés au stade Abdelkader Chabou. Sous leurs yeux et sous la direction d'un ancien chevalier du sifflet Hadj Adjelli, ils ont revu ces étoiles d'un temps et de toujours, aussi alertes, vivaces, fougueuses avec ou sans ballon malgré le poids des ans. Un plaisir pour les yeux et également de la mémoire à la vision de ces grands de l'équipe nationale des années 1970 et 1980 ou de leurs équipes respectives. En coupe d'Afrique des nations, du monde, des clubs champions ou détenteurs de coupe, ils avaient brillé de mille feux pour damer le pion à des formations africaines composées de noms tout aussi étincelants. Assis au milieu d'autres anciens footballeurs, Ali Doudou, le gardien de but, a déroulé le film en parlant de telle ou telle rencontre. Celui qui du haut de ses 1,95m a gardé les bois de la glorieuse équipe nationale du FLN et de son équipe l'USM Bône, Hamra, USM Annaba, a eu les larmes aux yeux. D'autres comme lui ont parlé du football d'aujourd'hui, de la violence qui caractérise les rencontres, de la perte des repères et des couleurs du sport national. Ce vendredi, ces anciens ont créé l'événement. Exception faite du wali qui semble détester le sport et les sportifs, il y avait beaucoup de décideurs locaux et de politiques. Il n'y avait pas que des footballeurs. Les anciens de l'équipe nationale de handball des années 1970 et 1980, les volleyeurs, les basketteurs et ceux des sports de combat étaient aussi de la fête.