Dans certaines localités de la région est d'Alger, notamment dans la commune de Bordj El Bahri, une panoplie de commerces hétéroclites se juxtaposent et s'entremêlent, sans qu'ils aient une quelconque concordance dans leurs dispositions, ce qui est en porte-à-faux avec les règles les plus élémentaires d'hygiène. C'est ainsi que des vulcanisateurs, qui étalent leurs pneus usés à même le trottoir, côtoient les rôtisseries qui cuisinent carrément à l'extérieur de leurs locaux. Dans d'autres endroits, ce sont les artisans marbriers, installés tels des intrus, cadencent par leur présence gênante les artères de la ville. A Ben Zerga, ces derniers partagent les accotements des rues avec des cafés, des gargotes et autres vendeurs d'aliments. Sur la RN 24, ce sont les mécaniciens et les électriciens auto qui s'enchevêtrent importunément avec les superettes et les boulangeries. A Alger Plage, la tendance actuelle est aux stations de lavage de voitures qui envahissent l'espace urbain. Des lotissements à vocation résidentielle ont été complètement altérés. Le nombre impressionnant de ces stations a créé une véritable anarchie. « Tant que ces stations travaillent, nous ne pouvons aspirer au repos ni le jour ni la nuit », nous confie un habitant d'Alger-Plage, dont l'habitation se trouve à proximité de deux stations de lavage. Cette situation renseigne cependant sur l'inutilité des enquêtes de commodité ou d'incommodité effectuées par les services des APC.« On délivre des autorisations pour l'ouverture de commerces qui requièrent des conditions d'exploitation particulières, sans qu' il y ait pour autant d'enquêtes réellement », avouera un ancien fonctionnaire des collectivités locales.