L'opération consiste à multiplier les ouvrages de petites dimensions dans le but de pallier ce manque, dans la mesure où les deux principaux barrages que compte la wilaya ne disposent pas suffisamment de ressources pour cet usage. Elle vise donc à rendre accessible cette substance vitale dans les régions éloignées, afin de fixer la population rurale et de permettre l'exploitation de champs agricoles restés longtemps en jachère, faute justement d'eau. Le premier ouvrage qui a vu le jour à Harchoune, au sud-est de la wilaya, est un petit barrage d'une capacité de 1 500 000 mètres cubes, qui peut irriguer jusqu'à 300 hectares. Il est déjà utilisé pour l'irrigation de cultures maraîchères et d'arbres fruitiers. Les trois autres retenues d'eau sont implantées à Beni Rached, Benairia et Taougrit et disposent d'une capacité de stockage respective de 354 800 m3, 404 000 m3 et 370 000 m3. Elles sont destinées à irriguer des surfaces de 71 ha, 62 ha et 52 ha, de pomme de terre et d'autres légumes dont a besoin essentiellement la région. Pour une meilleure gestion de ces structures, il a été demandé aux agriculteurs de se constituer en association d'irrigants pour chaque ouvrage. Selon les services de l'hydraulique, cette organisation qui a été favorablement accueillie par les concernés, est déjà mise en oeuvre, sur la base d'un système de répartition et d'exploitation arrêté par les techniciens. Vu les résultats positifs qu'a enregistrés cette opération, les autorités ont initié un autre programme de 26 retenues collinaires, dont l'etude technique a été achevée pour quatre d'entre elles et est en cours pour les vingt-deux autres.