Réalisation n Quatre retenues collinaires, d'une capacité globale de deux millions de mètre cubes, seront réceptionnées avant la fin du premier trimestre 2008. Implantées dans les communes de Didouche-Mourad et de Aïn Smara, ces nouvelles structures pouvant assurer l'irrigation de 300 hectares de terres agricoles, ont été réalisées au titre du programme 2007, a précisé la direction des services agricoles (DSA). D'une capacité globale de près de 1,30 million de m3 et pouvant assurer l'irrigation de 200 hectares, trois de ces projets sont destinés à la commune de Aïn Smara et le quatrième à la commune d'El-Khroub. La commune de Zighoud-Youcef attend, pour sa part, l'achèvement d'une structure similaire en réalisation, au titre du programme de l'année dernière. La wilaya de Constantine compte 12 retenues collinaires. Les deux situées à Didouche-Mourad et à Bounouara, sont hors d'usage à cause de leur important envasement, tandis que les 10 autres restantes irriguent, actuellement, une superficie de 300 hectares de cultures maraîchères et d'arbres fruitiers, a-t-on indiqué de même source. Six de ces retenues, construites pour la plupart, il y a plus de 15 ans, sont situées dans la commune d'El-Khroub, trois à Ben-Badis et une à Aïn Abid. Les pouvoirs publics envisagent, selon les responsables locaux du secteur, de faire exploiter ces retenues collinaires par leurs utilisateurs sous forme de concession. Youcef Kermiche, président de l'Association des chargés de l'irrigation, estime toutefois que la réussite de ce projet, bien que souhaitée par les agriculteurs, demeure tributaire d'un accompagnement des pouvoirs publics pendant une durée de deux ans minimum. Il a préconisé la création d'une coopérative pour la gestion et l'exploitation des retenues collinaires et a aussi souhaité la promulgation d'une loi interdisant l'irrigation sauvage et illégale. M. Kermiche a tenu à rappeler que l'irrigation depuis les oueds Rummel, Boumerzoug et Smendou, demeure interdite à cause de leur pollution ; un problème qui ne peut trouver de solution, selon lui, qu'avec le raccordement des canalisations d'eaux usées à la Station d'épuration et de traitement (Step) de Hamma-Bouziane et de la pleine exploitation de cette dernière qui ne fonctionne actuellement qu'à 50% de sa capacité estimée à 800 litres/seconde. Les eaux traitées par cette station, pourront, indique-t-on, être versées dans l'irrigation de 400 ha du périmètre de Hamma-Bouziane, ce qui permettra de porter la superficie irriguée dans la wilaya de Constantine à 1 000 ha. Ladite wilaya dispose d'autres sources d'irrigation constituées de puits de moyenne et de grande profondeurs pouvant assurer l'irrigation de 190 ha, mais la «vraie» solution, selon les agriculteurs de la région, demeure la mobilisation d'une partie des eaux du barrage de Béni Haroun. Le soutien de l'Etat à l'irrigation durant la période 2000 à 2007 s'élève, dans la même wilaya, à 212 millions de dinars consacrés, entre autres, au financement d'une centaine de forages ainsi qu'à la réalisation de 140 bassins de rétention et à l'achat de matériels et d'équipements de pompage, souligne-t-on.