Le port de pêche de Bouharoun, l'un des plus importants au niveau national, est dans un état de négligence et de laisser-aller. L'Agence foncière de régulation urbaine (AGFRU) de la wilaya de Tipaza et les directions des travaux publics et de l'hydraulique ont pourtant investi pour la réalisation des différents travaux au niveau de cette infrastructure portuaire, respectivement 26 millions, 60 millions et 8 millions de dinars. Même les jeunes n'hésitent pas à passer outre l'arrêté du wali de Tipaza, relatif à l'interdiction du payement du stationnement à l'intérieur de ce port. Les autorités locales n'ont pas veillé à faire appliquer cet arrêté du wali. A souligner au demeurant que les travaux d'amélioration urbain au port de Bouharoun auront coûté 45 millions de dinars. Malgré tous ces efforts financiers, cette destination très prisée par les familles des wilayas environnantes connaît une forte pollution. Les poissons congelés y sont écoulés au prix des poissons frais. Des odeurs nauséabondes s'y dégagent et ne semblent incommoder personne. Pourtant, le chef de l'exécutif a instruit les responsables locaux pour assurer une présence permanente d'un camion hydro-cureur dans ce port pour récupérer toutes les saletés qui se déversent dans ce lieu « touristique ». La gestion de cette infrastructure portuaire semble échapper à tous les secteurs, ce qui explique son état de déliquescence. Ni les services de sécurité, et encore moins les responsables locaux, ne se montrent impliqués dans la préservation de ce lieu public. Le port de pêche de Bouharoun, qui a nécessité des moyens financiers énormes pour sa réhabilitation, mérite pourtant plus d'attention et de rigueur dans sa gestion. Dans l'état actuel des choses, il ne cesse de sedégrader.