Cet écueil bloque énormément le développement dans cette région qui, semble-t-il, sans une solution radicale, est condamné à échouer «Aujourd'hui, face à cet écueil qui se pose avec acuité, nous sommes condamnés de construire loin des lieux d'habitations et principalement du chef-lieu communal, chose qui n'arrange plus nos concitoyens», explique le P/APC. Celui-ci ajoute en revanche que la loi 91-11 est claire à ce sujet, laquelle stipule que les autorités compétentes sont habilitées à exproprier les terrains privés pour leur exploitation dans l'intérêt public. Notre interlocuteur précise que «de nombreux projets importants ne peuvent être réalisés à cause de l'indisponibilité du foncier». Celui-ci cite comme exemple le projet des 100 locaux commerciaux qui risque, selon lui, de ne jamais voir le jour à Timezrit. «Nous appelons les plus hautes autorités à intervenir dans ce cadre», déclare le P/APC. Par ailleurs, le P/APC souligne, dans le même contexte que le lycée qui a été inscrit au profit de cette commune et dont les travaux seront entamés en 2009 a suscité, à cause du choix de terrain qui a été effectué, de vives réactions de la part des citoyens. Ceux-ci se sont opposés énergiquement à la décision des autorités locales. Cette infrastructure tant attendue sera implantée à la sortie nord du chef-lieu, au lieudit Thizouighine. Selon les informations recueillies auprès de la population, les citoyens s'opposent au choix de l'endroit «qui se trouve loin des habitations et dans un lieu isolé». «Je préfère envoyer mes enfants aux Issers ou à Bordj Menaiel que de les laisser aller étudier là-bas», assène un parent d'élève. Le P/APC se dit toutefois optimiste concernant la sécurité des enfants et assure de les prendre en charge en matière de transport scolaire. «Il faut tout de même gérer la situation en attendant des solutions idoines», dit-il. La dure réalité des enfants scolarisés Le sous-développement dans lequel s'enfonce la commune de Timezrit s'est répercuté négativement sur la scolarisation des enfants de cette région. Leurs parents ne cessent, dans l'espoir d'échapper à cette fatalité, de réclamer d'autres infrastructures éducatives. Selon le P/APC, «confrontés à une multitude de problèmes, 30% de nos enfants scolarisés finissent par quitter les bancs de l'école avant l'âge de 16 ans». Cette commune de plus de 14 villages ne dispose que de 7 écoles primaires, lesquelles souffrent de plusieurs carences. Hormis l'école primaire du chef-lieu et celle sise au village Afir Azazna, «les cinq autres établissements manquent de cantines et de chauffages», précise le P/APC. En effet, les enfants des villages de Abad, Ikharbène et de Afir doivent parcourir au moins 3 km pour rallier l'école primaire du village d'Aït Sidi Amara. Pis, les potaches de cette région souffrent du manque de cantines et de ramassage scolaire. «Nos enfants prennent des repas froids à l'extérieur de leur établissement», nous dira un parent d'élève. «Si l'on tient compte de la situation géographique et économique de notre commune et des discours des officiels, nos enfants ouvrent droit à une cantine», déclare un autre. Les autres villages qui souffrent du manque de ces commodités sont, entre autres, Toursal, Mezguida et Ouled Ziane. Le P/APC affirme par ailleurs que «cette pauvre municipalité ne dispose pour le moment que d'un seul collège, situé au chef-lieu et distant de plus de 4km de la plupart des villages». En raison du manque de salles et de places pédagogiques, ce collège ne peut contenir le nombre grandissant des élèves qui proviennent des sept écoles primaires de la commune. «Plus de 400 élèves endurent toutes les peines du monde à rejoindre ce CEM, qui souffre en outre du manque de places pédagogiques et de la vétusté des salles des cours ainsi que de l'inexistence de poêles pour le chauffage et de cantine», déclare notre interlocuteur. Dans le même registre, le P/APC évoque les retards enregistrés dans l'avancement des travaux de construction du CEM implanté à Afir Azazna. Lancé en 2004, ce projet qui devrait soulager un tant soit peu les souffrances des collégiens de la région tarde à se concrétiser. Prenant leur mal en patience, les collégiens de cette région souffrent le martyre et continuent de faire contre mauvaise fortune bon cœur. «Nous interpellons les responsables pour qu'ils mettent un terme à cette situation qui peut compromettre l'avenir de nos enfants si elle ne l'a pas déjà fait», lâche le P/APC.