La communauté algérienne vivant en Italie est relativement modeste par rapport à celles établies dans les autres pays européens, puisque nos ressortissants régulièrement enregistrés auprès des services consulaires et inscrits sur les listes électorales ne dépassent pas 5053 votants. Parmi eux sont compris les Algériens résidant en Bosnie-Herzégovine et à Malte. Ils sont répartis entre les centres de suffrage de Milan (2858 électeurs), de Naples (1362) et de Rome (833). Bien que le consulat de Naples ait fermé ses portes l'année dernière, les autorités algériennes ont opté pour l'ouverture d'une seconde représentation diplomatique, en plus de celle de la capitale italienne, au Nord, à Milan, car le plus grand nombre d'Algériens est basé dans les villes industrielles du Nord (Milan, Turin, Brescia…) Les listes électorales arrêtées le 1er avril dernier, après une révision qui a débuté en octobre 2006, ont inséré les nouveaux résidants dans la péninsule. Les responsables du gouvernement algérien ont procédé à la convocation du corps électoral d'Italie par l'insertion d'un message d'information sur un quotidien italien. Le site internet de l'ambassade fournit également des informations pratiques aux électeurs internautes. Lors d'une rencontre-débat, organisée, samedi dernier, dans l'enceinte du nouveau siège de l'ambassade d'Algérie à Rome, situé dans le quartier résidentiel de Regina Margherita, les diplomates algériens ont pu discuter avec les membres de notre communauté présents. Artistes, hommes d'affaires, étudiants, employés et femmes au foyer, ont pu poser leurs questions aux responsables et s'informer des modalités de participation au vote. L'ambassadeur Rachid Maârif, en poste à Rome depuis deux ans, a assuré tout le monde de «la neutralité de l'administration et de la transparence du déroulement du vote». La réception a été une autre précieuse occasion de rencontre pour les Algériens d'Italie, connus pour vivre intégrés dans la société italienne et non pas repliés sur eux-mêmes comme les autres communautés arabes. Nos concitoyens s'adaptent si rapidement dans leur nouvel environnement qu'ils en deviennent individualistes et que seuls les concerts de cheb Khaled et les tournois de football africain leur permettent de se retrouver. Nos ressortissants ont le loisir de donner leur voix à leur élu pour la troisième région hors frontières nationales, dénommée «circonscription de Berlin», jusqu'à jeudi prochain, jour de vote en Algérie. Seuls le MSP et le RCD ont désigné une femme, Fatiha Harfouche, comme suppléante au candidat député Abdelatif Betayeb et Saïda Rabhi au candidat Abdelmoumen Abib, de Bruxelles. Le RND a désigné Abdelkader Bensafi (cadre à Bruxelles déjà élu durant l'avant-dernière législature) et Tewfik Bentata. Pour sa part, le FLN a misé sur Mustapha Taïbi et Benmedah Noureddine (Bruxelles) alors que le FNA a présenté Mourad Talbi et Amine Benali. Enfin, le Mouvement national pour la nature et le développement a aligné en lice Rafik Zanaz et Abdelhakim Mesaïli.