De plus en plus de communes se trouvent confrontées à l'indisponibilité foncière pour lancer leurs projets socioéconomiques. C'est le cas de presque tous les grands centres urbains, tels que Chlef, Oued Fodda, Ténès, Ouled Farès, Boukadir, Aïn Merane et Oued Sly. Mais le problème se pose avec acuité dans la commune du chef-lieu de wilaya où le patrimoine a connu, ces quinze dernières années, une consommation excessive et désordonnée. Pour réaliser les trois « villes nouvelles », les autorités n'ont pas hésité à utiliser des terres agricoles à la périphérie des agglomérations de Chlef et de Chettia. On parle de 300 hectares de cette riche plaine qui ont été intégrés dans les réserves foncières urbaines pour les besoins de cette opération. Les mêmes responsables justifient leur décision par la rareté du foncier, notamment pour les équipements publics. Au lendemain du séisme de 1980, des experts nationaux et étrangers avaient recommandé l'extension de la ville de Chlef vers la partie sud qui, d'après eux, n'est pas à fort potentiel agricole et convient parfaitement à la construction. Ceci, d'autant que la zone en question est restée sous-développée et est traversée par le tronçon de l'autoroute. Avec la saturation du tissu urbain, l'option indiquée semble inévitable aux yeux de spécialistes. L'affectation de nouveaux programmes d'équipements oblige, selon eux, les responsables et élus locaux à aller vers cette voie qui « peut être la bonne pour peu que les aménageurs et techniciens en urbanisme soient associés à cette grande œuvre ». Cela permettra sans doute, indiquent-ils, d'éviter les « erreurs du passé », comme l'implantation d'un nouvel hôpital dans une zone à forte concentration de populations et de nouvelles constructions de bâtiments.