« Deux candidats au BAC, 16 au BEM, 92% des détenus suivent des études ou une formation professionnelle que viennent leur dispenser 18 professeurs », a déclaré, lors d'un point de presse, jeudi passé, le directeur de la maison d'arrêt de Tindouf. Une première pour cet établissement carcéral qui a ouvert ses portes à la presse locale et aux représentants du mouvement associatif à l'occasion de la célébration de « Youm El Ilm ». Une vingtaine de « pensionnaires » ont reçu des prix dans diverses activités culturelles et sportives et aussi pour bonne conduite. « Cette nouvelle politique s'inscrit dans le cadre de la réforme du système préventif qui préconise la réinsertion des détenus dans la société après leur libération », explique le directeur. Une réinsertion qui ne peut se faire qu'à travers une prise en charge des détenus sur les plans éducatif et professionnel. C'est un établissement où tous les détenus ont une occupation. « Cette prise en charge se poursuit même après la libération », ajoute-t-il. L'établissement a conclu des contrats avec la DAS. D'autres mesures ont été introduites par la réforme telles que la semi-liberté pour études ou formation, la permission, le parloir sans séparation pour stimuler les détenus. Le PG, qui, en compagnie du président du tribunal, a assisté à la cérémonie de remise des prix, dira : « L'établissement n'est plus fermé sur lui-même mais ouvert sur la société ».