Le projet portant réalisation de 118 logements de type socio-participatif au niveau de la cité Ezraïmi dans la daïra D'El Affroun, engagé auprès de l'Agence locale de gestion et de régulation foncière urbaine de Mouzaïa, ne semble plus emballer ses promoteurs. Ces derniers contestent dans le fond et dans la forme les mesures prises par ladite agence qui n'hésite pas, selon les propos d'un des postulants au logement, à revoir à la hausse et d'une manière injustifiée, dit-t-il, le complément du financement mobilisé par le bénéficiaire. « C'est de l'arnaque », estime l'un d'entre eux. Ce programme, en cours de réalisation depuis l'année 2003, avec un coût d'un logement F3 estimé initialement à 133 millions de centimes et un délai de réalisation fixé au départ à 18 mois, accuse un retard considérable. Cela a porté un grand préjudice moral et financier à ses postulants qui sont décidés, selon les propos de l'un d'eux, à saisir le premier magistrat du pays. En effet, avec le retard accumulé, le prix de l'unité a grimpé à 223 millions de centimes sans aucune explication. Ceci a suscité le mécontentement des futurs bénéficiaires qui se demandent s'il leur revient à eux ou à l'agence foncière d'honorer le complément au prix fixé lors de la signature du contrat. S'agissant des entreprises chargées de la construction de ces logements, les bénéficiaires affirment que quatre d'entres elles se sont relayées pour réaliser les travaux qui durent toujours. « Cela dénote le mépris affiché à notre égard par l'agence foncière de Mouzaïa », souligne l'un des postulants. Ce dernier affirmera que lui et les autres candidats au logement ne sont pas encore au bout de leurs peines puisqu'ils devront verser avant la réception du logement une autre somme d'argent en plus de celle versée par la Caisse nationale du logement (CNL) et qui demeure toujours inchangée. Nos interlocuteurs soulignent aussi que les deux immeubles en construction ont connu des défaillances diverses du moment que l'un n'est pas encore terminé alors que le second est gagné par l'humidité. En outre, les sanitaires de certains logements n'ont pas d'ouverture pour l'aération, chose qui va incommoder certainement les ménages. Les postulants aux 118 logements LSP d'El Affroun interpellent le wali de Blida et comptent saisir plus tard, le président Bouteflika pour intervenir et mettre fin à leur calvaire qui dure depuis six années et récupérer enfin leurs logements dans les plus brefs délais. Sollicité, le directeur de l'agence foncière de Mouzaïa n'a pas jugé utile de nous éclairer sur la situation, préférant nous orienter vers sa tutelle.