Seuls deux projets de construction, en souffrance depuis des années, sont recensés dans la région qui fait face à une forte crise de logement. Dans la commune de Tigzirt, on ne compte que deux chantiers de bâtiment. Il s'agit de deux programmes, celui de l'Eplf pour la réalisation de 119 logements promotionnels aidés et de l'Opgi pour la réalisation de 30 logements sociaux locatifs. Ces deux projets, qui étaient en souffrance depuis une décennie, n'ont été relancés qu'en ce début d'année après avoir fait l'objet d'une réévaluation. Actuellement, les promoteurs essaient contre vents et marées de reprendre les chantiers à l'arrêt et lancer les programmes bloqués. Or, justement après un gain temps de plus de trois mois perdu des suites d'une succession de procès en justice suite au dépôt de plainte d'une partie des résidants d'une cité se trouvant à proximité du chantier de l'Eplf qui accusait ce dernier de densification exagérée, sitôt les plaignants déboutés par la cour, le promoteur a repris les travaux des 119 logements. En revanche, le projet des 120 logements promotionnels à Tassalast près du lotissement ouest a connu une malheureuse entame et, depuis, la reprise des travaux ne cesse de connaître des embûches. Les entreprise des travaux de Tizi Ouzou et l'Erhto, retenues pour la réalisation, ont abandonné les travaux successivement après que les structures aient été sorties de terre suite à la décision de leur dissolution. Comme cela ne suffit pas, la direction des travaux publics occupant une partie de l'assiette de terrain où elle entrepose les agrégats et le goudron pour l'entretien des routes, son déménagement est à chaque fois reporté. comme pour d'accentuer le flou autour de ce projet, un citoyen se réclamant comme sinistré et qui ne figure pas sur la liste de daïra comme tel, refuse de dégager les lieux, en occupant un bungalow en voie d'achèvement de ce promoteur, un véritable gâchis pour une assiette de terrain de 3 000 m2 où l'Eplf compte réaliser des immeubles haut standing avec vue panoramique sur la plage familiale de Tassalast et le nouveau port. Actuellement, le premier responsable de cette entreprise ne désespère pas pour trouver des solutions dans le but de lancer les chantiers à l'arrêt. Ainsi, les programmes bloqués comme celui des 153 logements sociaux participatifs dans la Zhun pourront être entamés. De même, l'Opgi se trouve avec des chantiers à l'arrêt depuis des lustres où l'on dénombre quelque 74 logements en suspens depuis 1998. D'une part, dans le cadre du plan quinquennal (2005-2009), l'Opgi lancera dans les jours à venir le programme des 80 logements sociaux locatifs, l'entreprise réalisatrice étant retenue et l'entame des travaux imminente. d'autre part, son appel d‘offres pour la réalisation des 50 logements soci aux locatifs a été infructueux. Enfin, pour l'agence locale pour la gestion et la régulation foncière, elle compte réaliser 199 logements sociaux participatifs sur les 400 programmés pour lesquels elle a eu l'accord de la part du ministère. néanmoins, la délivrance d'un permis de construction par les services de l'APC n'a pas suivi. Par ailleurs, le retard enregistré dans l'établissement de la liste des souscripteurs par la daïra empêche quelque peu de lancer l'appel d'offres vu que cette catégorie de logements sera réalisée par un financement triangulaire entre les futurs acquéreurs, la banque et la caisse nationale du logement. Pour rappel, c'était au mois de mars de l'année dernière que l'agence foncière a lancé l'avis aux citoyens pour l'acquisition des 199 logements de type LSP où plus de 500 postulants ont déposé leurs dossiers et depuis rien de nouveau. Pour parer à la situation d'arrêt dans laquelle se trouvent ces chantiers, des résiliations de contrat ou encore des appels d'offres infructueux, fort fréquents ces dernières années, les promoteurs immobiliers doivent mettre des garde-fous suffisants en révisant les paramètres de base d'offres financières et techniques pour l'attribution de marchés aux entreprises privées ou publiques. A. H.