En marge de la compétition le Marathon de dunes à laquelle participent 150 coureurs nationaux et étrangers, Kamal Bouchama ancien ministre de la Jeunesse et des sports a animé une conférence à Kerzaz (340 km au sud de Béchar), lieu du marathon, portant sur le thème « Le sport et l'Islam ». D'emblée, l'orateur n'est pas allé avec le dos de la cuillère en clouant au pilori ceux qu'il a qualifiés « de tenants de l'obscurantisme et de la stupidité », qui tiennent coûte que coûte à interdire la pratique sportive à la femme et à la confiner au foyer. L'ancien ministre a, au cours de son intervention, tenté de convaincre l'auditoire composé d'algériens et d'étrangers sur la légalité incontestable de l'exercice de la discipline sportive par la femme musulmane, s'appuyant en cela sur plusieurs prescriptions et préceptes religieux. Mais « les rigoristes et autres bornés » s'accrochent toujours à une interprétation rétrograde et restrictive appelant à la rescousse des citations de textes sélectifs, et qui ne sont en vérité qu'un dévoiement du véritable Islam, affirme-t-il avec force. Et de citer en premier lieu le célèbre hadith du Prophète (QSSSL) : « Apprenez à vos enfants la natation, Ie tir (le tir à l'arc ou la lance) et l'équitation. » Ou encore d'invoquer le hadith : « Le croyant fort est mieux considéré que le croyant faible. » il dira, à ce sujet, qu'il s'agit dans ce cas précis de la force, de la vigueur, de la solidité, de la vitalité, du dynamisme, de l'endurance et de la résistance à toutes les épreuves difficiles. Et de rappeler aussi la Charte internationale de l'éducation physique et du sport qui a été promulguée par l'Unesco, à laquelle a souscrit notre pays et qui ne fait cas d'aucune discrimination de sexe en matière de pratique du sport. Son allocution a été truffée d'anecdotes vécues personnellement quand il avait la charge, dit-il, du ministère de la jeunesse et des sports et, par la suite, en sa qualité ambassadeur. au cours de ses rencontres avec plusieurs personnalités nationales et étrangères arabes occupant des hautes fonctions gouvernementales, il avait été amené, indique-t-il, à constater que certaines de ces personnalités (sans les citer) étaient fort imprégnées par un esprit misogyne et rétrograde à l'égard de la femme, ce qui a suscité la réprobation de l'assistance. Kamal Bouchama terminera son intervention par une citation de l'écrivain libanais, Philippe Hatti, qui disait : « Que votre foi en Dieu vous incite à courir derrière la réussite et le progrès. » « N'est-ce pas là ce qui s'applique au bon musulman ? », conclut-il.