La défaite de jeudi a sonné le glas pour le leader du championnat qui se complique l'existence à quelques encablures de la deuxième manche de la demi-finale de la champion's league arabe. A la veille de ce périlleux déplacement, les inconditionnels qui, cette fois, n'étaient pas nombreux à faire le déplacement versTunis, s'interrogent. : « Avec quel mental leur formation va -t-elle croiser le fer à l'EST qui est allé, jeudi, pointer deux buts à l'ASM, augmentant ainsi et à une journée de la fin du championnat tunisien, ses chances de reconquérir le titre national ? ». Interrogation appropriée, car elle intervient après une déconvenue lourde de conséquences pour une équipe qui avait la possibilité de passer et à son aise l'écueil bordjien. Ce revers attise non seulement la colère des fans mais de certains « partenaires » du club perturbés ces derniers temps par les frasques de certains « professionnels » qui mettent à jour une quelconque gestion d'un groupe ne se souciant que de l'étroit intérêt personnel. La direction, qui a fermé l'œil sur les sauts d'humeur de nombreux joueurs refusant le statut de remplaçant et par la même la concurrence, la loi de base du professionnalisme pur et dur, est responsable de la mauvaise tournure des événements. Comme le temps presse, les différents acteurs (dirigeants, entraîneurs et joueurs) ont-ils les ressources mentales nécessaires pour ravaler leur dépit et se remettre à l'ouvrage pour non seulement renverser la situation, mais pour se refaire une santé devant aider l'équipe à consolider sa position au classement et sauver sa saison, par un titre, le quatrième dans l'histoire du club et le deuxième en trois saisons ? La mission n'est pas aisée d'autant plus que le courant ne passe plus entre le coach et certains joueurs. Selon un proche de la formation, Benchadi et Aït Djoudi ont eu des mots dans les vestiaires. Le coach, qui aurait par la suite présenté sa démission, en a été dissuadé par le boss du club. Comme un malheur n'arrive jamais seul, l'équipe, qui s'envolera aujourd'hui à Tunis, risque de se passer des services de Aksas et Hadj Aïssa, blessés. Les ententistes qui vont élire domicile au golden Tulipe, un établissement cinq étoiles, offrant toutes les commodités pour se mettre au vert, ne fouleront qu'une fois la pelouse d'El Menzah où les attendent de pied ferme des espérantistes ayant actuellement le vent en poupe. D'autant plus que la formation de Faouzi Benzarti vient de consolider sa position de leader. Le vieux briscard, qui ne fait pas du « turn-over » un slogan creux, a ménagé jeudi, les Benmansour, Korbi, Ayari et le remuant Bouazi lesquels seront demain d'attaque face à l'aigle noir démoralisé