Les impacts socioéconomiques de ce projet sont « extrêmement importants » pour le pays et pour l'ensemble de la région de Tiaret, avait souligné M. Feghouli, précisant que 4.000 emplois directs seront créés, en plus de centaines d'autres emplois indirects. La présélection des sociétés internationales aux études de « FEED » pour le projet Nouvelle raffinerie de pétrole brut dans la wilaya, organisée lors de la séance d'ouverture des plis le 15 avril dernier, au siège de l'activité Sonatrach Aval à Oran, a suscité un immense espoir chez les Tiarétis. La soumission de sociétés étrangères internationales pour ce projet et le jugement des offres qui s'opère ont battu en brèche les rumeurs de l'abandon du projet et ont fait par conséquent revigorer l'entrain de voir s'entrouvrir des perspectives meilleures pour la région. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khalil, avait pourtant indiqué, le 22 mars, que « le projet de raffinerie de Tiaret, dans l'Ouest du pays, n'a pas été annulé », pour certainement faire taire les rumeurs. Ce projet avait été même au centre des débats en pleine campagne électorale pour la présidentielle du 9 avril dernier. Le chef du gouvernement l'a aussi évoqué lors de son meeting à Sougueur. Une quinzaine d'entreprises étrangères ont manifesté leur intérêt pour la réalisation de l'étude d'engineering de base, fait-on savoir. Sociétés de renommée internationale L'ouverture des plis, au siège de l'Activité Aval de Sonatrach à Oran a permis de connaître les 15 sociétés qui s'étaient portées candidates à la pré qualification pour l'élaboration de l'étude du projet. Ces 15 soumissionnaires proviennent des pays suivants : Arabie Saoudite (2 sociétés), Canada, Chine, Corée du Sud, Egypte, Espagne, Etats-Unis (2 sociétés), France, Grande-Bretagne, Inde, Italie (2 sociétés) et Japon. Lors de la séance d'ouverture des plis, le vice-président de l'Activité Aval de Sonatrach, Abdelhafid Feghouli, s'est félicité de « l'engouement suscité par ce projet auprès de ces sociétés, certaines étant de renommée internationale », tout en « recommandant à la commission compétente, chargée de l'évaluation des offres, d'examiner leur recevabilité dans les meilleurs délais ». Les sociétés pré qualifiées devraient être connues cette semaine. Celles-ci auront encore à concourir pour un autre appel d'offres, à l'issue duquel une seule entreprise sera retenue pour l'élaboration de l'étude du projet de la future raffinerie de Tiaret, a-t-on expliqué. La raffinerie de Tiaret, dont la réception est programmée pour 2014 sur un site d'environ 1400 hectares à quelques bornes de Tiaret, devrait avoir une capacité annuelle de traitement de 15 millions de tonnes de pétrole brut. Ce futur complexe permettra de satisfaire les besoins du marché national. L'impact socioéconomique « Sonatrach était en négociation avancée avec le groupe saoudien Delta Oil pour la construction en partenariat de cette raffinerie », rappelle une source dans son édition électronique du 15 mars qui croyait néanmoins que « Sonatrach avait gelé ses projets rentrant dans le cadre de la pétrochimie et l'aluminium », d'où le scepticisme de certains économistes, vite relayés par la vox populi. Le ministère de l'Energie et des Mines a également décidé, ajoute-t-on, de « construire une usine géante de dessalement de l'eau de mer à El Macta, près d'Oran, d'une capacité de 500.000 m3 par jour pour alimenter cette raffinerie, après les recherches infructueuses effectuées par Sonatrach de trouver des sources d'eau dans la région de Tiaret. » Les impacts socioéconomiques de ce projet sont « extrêmement importants » pour le pays et pour l'ensemble de la région de Tiaret, avait souligné M. Feghouli, précisant que 4.000 emplois directs seront créés, en plus de centaines d'autres emplois indirects. La raffinerie de Tiaret constituera la 5e réalisation dans ce domaine à travers le pays. D'une capacité de traitement de pétrole brut de 15 millions de tonnes par an, elle pourra satisfaire les besoins du marché local en produits raffinés et finis. Une partie sera évidemment exportée. « Nous estimons l'investissement à environ six milliards de dollars », a indiqué le vice-président Aval en soulignant que le lancement de la construction de l'usine ne devrait pas intervenir avant deux ou trois ans. « C'est un projet de grande envergure qu'il faut prendre le temps de mûrir. Nous devons, par conséquent, procéder à une multitude d'études et prendre toutes les précautions avant de commencer la réalisation », a-t-il encore expliqué. L'impact socioéconomique prévu devrait se traduire notamment par la création de 13 000 postes d'emplois (3 000 pendant la construction et 10 000 pendant la phase d'exploitation), nonobstant les nombreuses PME qui vont graviter autour de la raffinerie dans la sous-traitance, entre autres.