La nouvelle raffinerie d'Adrar est désormais opérationnelle. En effet, la Société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers, Naftal, a procédé samedi aux premiers prélèvements de produits pétroliers issus de cette raffinerie. Selon un communiqué de Naftal, "la Société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers a entamé les prélèvements de produits pétroliers issus de la nouvelle raffinerie d'Adrar, le 19 mais 2007, à 14 heures". Il est aussi précisé, selon la même source, que Naftal assurera, à partir de cette raffinerie, la distribution et la couverture des besoins en produits pétroliers de tout le Grand Sud algérien, notamment, les wilayas de Tindouf, Tamanrasset, Bechar et Adrar, qui étaient alimentées, auparavant, à partir des raffineries de Skikda, Arzew et Hassi-Messaoud. Cette raffinerie, fruit d'un partenariat algéro-chinois, représenté par les entreprises Sonatrach (30%) et CNPC (70%), est stratégique du fait qu'elle utilise pour la première fois le cracking catalytique, une technologie toute récente en Algérie qui permet de prendre le résidu lourd et le découper en produits utilisables. D'une capacité de production de 600 000 tonnes/an, soit 12 500 barils/jour, le coût de la construction de cette infrastructure s'élève à 167 millions de dollars. Pour rappel, Naftal et la société chinoise Soralchin avaient signé un contrat portant sur la création d'une société mixte, dénommée Naftachin, qui a pour mission de commercialiser et de distribuer les produits pétroliers issus de la raffinerie d'Adrar, en priorité dans les wilayas du Grand Sud. En fait, la création de Naftachin s'inscrit dans le cadre du partenariat Sonatrach-CNPC pour la réalisation du projet intégré de la raffinerie d'Adrar. Lors de sa dernière visite sur le site de la raffinerie, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a souligné que "cette raffinerie a permis la valorisation des réserves d'hydrocarbures de cette localité, qui va donner tout d'abord une rentabilité à ces réserves et permettre aussi à la région d'être indépendante du Nord qui l'a toujours approvisionnée". Elle aura aussi, selon le ministre, "un impact économique positif pour la région par la création d'emplois indirects et la possibilité d'exporter ses produits vers les pays du Sud, ainsi que le surplus de la production vers le nord du pays". Le projet, dont le ministre de l'Energie a été le promoteur à la fin de l'année 2000, est considéré comme novateur. C'est la première fois qu'une compagnie étrangère est associée directement à une raffinerie dans le pays. Le projet, qui est considéré comme structurant, prévoit la création de 200 emplois directs et de nombreux autres indirects. La raffinerie devrait avoir des implications positives sur le développement socioéconomique de la région dans le domaine de l'agriculture. Il permettra de sécuriser l'approvisionnement en produits raffinés des régions du Sud-Ouest. Actuellement, la région dépend des raffineries d'Arzew et de Hassi Messaoud. Le projet est, par ailleurs, exemplaire dans la mesure où il va apporter à un certain nombre de wilayas du Sud une dynamique nouvelle et aux citoyens dans ces zones, un nouveau confort de vie et des facteurs d'initiation au lancement d'activités économiques créatrices de richesses et d'emplois.