Après la comédie douce-amère Les Convoyeurs attendent et le drame psychologique L'autre, Benoît Mariage signe ici, son troisième long métrage où l'ironie prend le dessus. Plusieurs films sont attendus pour cette édition, dont le thriller psychologique du belge Guillaume Malandrin, Où est la main de l'homme sans tête ? Et le Français Eric Guirado et sa comédie Le Fils de l'épicier. Le Québec sera également de la partie avec, cette fois-ci, le premier long métrage de Stéphane Lafleur, Continental, un film sans fusil. Le Congo sera-t-il mis à l'honneur avec la présence de personnalités du cinéma congolais et à travers la présentation de films classiques et d'inédits ? Kinshasa-Palace, de Zéka Laplaine, sera, pour sa part, en compétition officielle. Dans ce docu-fiction, le cinéaste part sur les traces de son frère, mystérieusement disparu. Enfin, Sandrine Bonnaire, coup de cœur du FIFF en 2005, fera ses premiers pas de réalisatrice avec Elle s'appelle Sabine, un documentaire sur sa sœur autiste. La 22e édition du Festival namurois surfera sur une grande vague de nouveautés. A commencer par un nouveau président d'honneur, l'acteur belge Olivier Gourmet qui succédera au réalisateur belge Gérard Corbiau. Par ailleurs, une nouvelle classification des sections a été mise en place : les longs métrages et les courts métrages seront répartis dans les deux grandes catégories en compétition et hors compétition. Dans le même élan, les organisateurs du FIFF ont décidé de créer un jury propre à la section courts métrages, composé de professionnels belges et internationaux. Ce jury remettra à la fois Le Bayard du meilleur court métrage international et les prix de la compétition nationale belge de la Communauté française. Autre bonne nouvelle : à partir de cette année, les documentaires seront les bienvenus au sein des compétitions. Les organisateurs du Festival ont décidé de donner à toute œuvre cinématographique un statut équivalent, face à l'évolution du genre documentaire, de plus en plus apprécié par le public et la critique. En parallèle au Prix de la Ville portant sur les œuvres de fiction, cette 22e édition verra la naissance d'un nouveau Prix du Public : le public namurois aura l'occasion de choisir son coup de cœur parmi les documentaires. Comme l'an dernier, un tirage au sort déterminera l'heureux gagnant parmi les participants aux Prix du Public. De même, le Bayard de la meilleure photographie verra le jour au sein de la compétition long métrage : le travail du meilleur directeur de la photographie sera récompensé par le jury long métrage. Et enfin, la dernière nouveauté — et pas des moindres — l'entrée officielle du numérique (haute définition) dans le Festival namurois. Ce qui permettrait peut-être à de nombreux cinéastes africains «usagers» du numérique de participer à cet événement. Du côté des rencontres et des ateliers, le 4e Forum de la production, se déroulant sur trois jours, se proposera d'aider à la faisabilité de projets de long métrage de fiction, en apportant des expertises individuelles en matière principalement de production. De son côté, l'Atelier des Auteurs proposerait une réflexion sur l'adaptation littéraire. Cet atelier pourrait réunir des agents littéraires, des producteurs et des juristes, afin d'établir les bases fondamentales d'un contrat d'adaptation. L'atelier «De l'écrit à l'écran» ouvrira sa 4e édition et offrira à de jeunes (et moins jeunes) réalisateurs du Sud, la possibilité d'acquérir de nouveaux outils pour traduire, au mieux, toute la force d'un scénario en images. Cet atelier repose à la fois sur des entretiens individuels, en présence de professionnels et sur des discussions de groupes qui aideront également les participants, à un véritable échange d'idées et de savoirs. Cette année, cet atelier proposera davantage de communication sur les objectifs de la Délégation générale à la coopération et au développement à financer ce type d'activités, en vue de sensibiliser le plus large public aux opérations de coopération et de développement pour les pays les moins favorisés. Enfin, des rencontres s'articuleront autour des nouvelles technologies, qui offrent de nouvelles perspectives et qui entraînent des bouleversements, notamment dans la chronologie des métiers du cinéma. Depuis 1986, l'objectif principal du Festival international du film francophone de Namur est de promouvoir et de diffuser les œuvres audiovisuelles francophones. Dans ce sens, cet événement tente de rassembler à Namur tous les réalisateurs, producteurs, scénaristes, acteurs, distributeurs impliqués dans la création cinématographique francophone. Il se veut un véritable lieu de réflexion et de rendez-vous par le biais de colloques et de rencontres professionnelles, tout en contribuant à l'éducation et à la formation des jeunes, en proposant des activités pédagogiques et en leur offrant un espace personnel.