Le 23e Festival international du film francophone de Namur s'est cl�tur� ce vendredi 3 octobre par la c�r�monie de remise des bayards d'Or. L�Alg�rie, qui n�est pas encore membre de la Francophonie, a su une nouvelle fois d�montrer sa francophonie. Pr�sente en comp�tition avec Dernier maquis de Rabah Ameur-Za�m�che et Mascaradesdans la cat�gorie Emile Cantillon, elle a eu droit a deux petits prix accord�s au film de Lyes Salem. Un prix Junior qui consiste en une sculpture de l'artiste namurois Jean- Claude Simus remis au r�alisateur par Gallia Cornet et le prix du Public offert par la Ville de Namur. Le prix repr�sente une dotation de 4000 euros remis au r�alisateur par Anne De Gand et Arnaud Gavroy pour une aide � la r�alisation Mascarades. Des prix symboliques qui t�moignent du succ�s de Lyes Salem au FIFF de Namur, un festival qui encourage plus la francophonie des films que la qualit� des �uvres ou de ses r�alisateurs. Ainsi, on peut consid�rer que le film de Lyes Salem a r�alis� un exploit puisque le film, qui est totalement en langue arabe, a r�ussi � s�duire le public plus que les jurys, qui ont pr�f�r� r�compenser des �uvres fran�aises insignifiantes et moins charg�es de messages comme ce fut le cas pour L�Apprenti de Samuel Collardey (France) Prix Sp�cial du Jury, d�une valeur de 10 000 euros ou encore Puisque nous sommes n�s de Jean-Pierre Duret et Andr�a Santana (France-Br�sil) bayard d�Or du meilleur film d�une valeur de 10 000 euros octroy�s au distributeur par la RTBF pour l�achat des droits TV et 7500 euros pour une aide � l'exportation sur un territoire francophone sont attribu�s par TV5. Une satisfaction n�anmoins � signaler pour le bayard d�Or du meilleur com�dien remport� par le Marocain Mohamed Majd pour son interpr�tation dans le film En attendant Pasolini de Daoud Aoulad Syad (Maroc). Ce prix a �t� remis � Armand Lafond (distributeur qu�b�cois du film, qui a acquis les droits du film au FIFF) par l�actrice du Silence de Lorna, Arta Dobroshi et St�phane Foenkinos. Une autre victoire des pays maghr�bins francophones dans un festival o� ils sont souvent partis perdants. On est encore loin de voir des films arabes ou maghr�bins s�imposer dans des festivals francophones, dont les plus radicaux demeurent Namur, Vues d�Afrique et m�me Carthage et Fespaco qui ont �t� install�s par la France pour perp�tuer dans sa colonisation culturelle et cin�matographique. Le cin�ma francophone a �t� longtemps port� par des films alg�riens r�alis�s par Nadir Moknache, Merzak Allouache ou encore Chouikh, puisque cette derni�re avait obtenu le Bayard d�or du meilleur film en 2002 avec Rachida (encore un film en langue arabe). Aujourd�hui, le FIFF, qui risque d�avoir des difficult�s financi�res apr�s la suppression de l�aide europ�enne, a �t� une nouvelle fois sauv� par un Alg�rien, Lyes Salem, qui a donn� une le�on au jury, en d�montrant qu�un film �cart� de la comp�tition officielle peut avoir plus de succ�s dans les sections parall�les. Lyes Salem conna�t bien le festival de Namur, puisqu�il avait re�u le bayard d�Or du meilleur court m�trage Cousines en 2004 et a m�me particip� comme membre du jury dans le festival, aujourd�hui il donne une le�on de francophonie d�un film alg�rien en Belgique francophone.