Nouvellement réalisé par les services de l'hydraulique pour un montant de 125 milliards de centimes (les deux tranches réunies), le canal de l'oued Tsighaout, dans la banlieue ouest de Chlef, fait encore parler de lui. Au lieu de canaliser et protéger ce cours d'eau contre les inondations, cet ovoïde est devenu, au contraire, une source de problèmes pour les riverains et les secouristes. A chaque intempérie, il est submergé par les eaux qui se déversent de part et d'autre, augmentant ainsi les risques d'inondations qui pèsent sur les cités avoisinantes et le nouvel hôpital. En décembre 2008, le pire a été évité lorsque le même ouvrage a laissé échapper les crues qui ont failli tout emporter. Dès lors, des questions se posent sur l'efficacité et l'utilité même de cette réalisation. Selon certains, elle n'a pas servi à grand-chose, les autorités auraient dû, selon eux, garder l'oued en l'état avec seulement l'aménagement des berges de ladite rivière. D'autres estiment que les mêmes responsables n'ont pas daigné associer les gens ayant une parfaite connaissance de l'état des lieux. « Autrement, le gâchis aurait pu être évité », indiquent-ils. Les services de l'hydraulique déclarent, pour leur part, que l'étude technique (confiée à un organisme à Blida), a été « mûrement réfléchie et que le projet est adapté à la nature de l'oued ». Sauf que sur le terrain, la réalité est tout autre, comme cela est le cas aussi pour un ouvrage similaire à Ténès, qui vient d'être « corrigé » moyennant une nouvelle enveloppe de plusieurs milliards de centimes.