L'ovoïde construit il y deux ans au fond de l'oued Tsighaout, dans la commune de Chlef, n'a pas service à grand-chose. Au contraire, il constitue une source de problèmes et d'inquiétudes pour les riverains qui sont exposés aux dangers des inondations à chaque précipitation, comme cela a été le cas dimanche dernier. En effet, le canal, qui a été réalisé en deux tranches pour un montant de 125 milliards de centimes, a été complètement débordé et n'a donc pas pu canaliser les eaux qui menaçaient les habitations voisines des quartiers de Hai Bensouna, Haï Lala Aouda et celui des « Frères Abbad ». Les habitants, qui ont quitté précipitamment leur domicile, ont dû passer une nuit blanche, guettant la moindre alerte sur les crues de l'oued qui passe à travers leurs cités. Selon eux, l'ovoïde qui a été construit a plutôt accentué et favorisé les risques d'inondations. Signalons que l'opération initiée par les responsables de la wilaya de l'époque concernant cet ouvrage et exécutée par les services de l'Hydraulique, portait initialement sur la « protection des berges de l'oued » avec une dotation de 25 milliards de centimes. Projet d'aménagement Mais contre toute attente, elle changera d'intitulé pour devenir « projet d'aménagement de l'oued Tsighaout contre les crues », ce qui a nécessité une enveloppe supplémentaire de 100 milliards pour l'extension de l'ovoïde de 5 m de diamètre sur près de 3 kilomètres. Si les travaux ont été exécutés par des entreprises locales, l'étude technique a été faite par un bureau d'études basé à Blida. Par ailleurs, il est à signaler que les équipements de refoulement de la station d'épuration des eaux usées, installés sur les berges de l'oued Cheliff, ont subi des dégâts matériels importants. Ce qui entrave sérieusement le fonctionnement de ladite station qui avait coûté 200 milliards de centimes. Là aussi, les interrogations vont bon train sur le choix du site pour implanter de tels investissements coûteux.