La délégation du Congrès américain, composée de cinq membres, a mis à profit sa visite de deux jours à Alger pour sonder le gouvernement algérien sur un certain nombre de dossiers économiques. Lors d'un point de presse éclair animé hier au salon d'honneur de l'aéroport Houari Boumediène, le chef de cette délégation, le député Edward Royce, également président de la sous-commission des affaires africaines de la chambre des représentants des Etats-Unis, a indiqué avoir demandé au ministre algérien du Commerce ce qu'il pensait de l'idée de conclure un accord de libre-échange. Le député Edward Royce, qui n'est autre que le président de l'African Growth and Opportunities Act. (Agoa), le dispositif veillant à la réduction ou à la suppression des barrières douanières pour l'exportation des produits africains vers les USA, n'a pas rendu compte toutefois de la position du représentant algérien sur la question. Connu aussi pour être en faveur de l'accélération de l'intégration de l'Afrique à la mondialisation, M. Royce n'a pas tari d'éloges à l'égard de l'Algérie. Un pays qu'il a trouvé « beau » et qui peut devenir « une importante destination touristique ». Le président de la sous-commission des affaires africaines de la chambres des représentants des Etats-Unis s'est montré, par ailleurs, satisfait des résultats de son premier séjour en Algérie d'autant qu'il a permis à sa délégation, à majorité démocrate, de « s'enrichir » et de mieux connaître notre pays. Ravi par la qualité de l'hospitalité algérienne, M. Royce a indiqué qu'il quittait Alger avec la conviction d'avoir « contribué à renforcer les relations avec un pays qui est si important ». Le député américain - qui est le seul parmi les membres de la délégation du Congrès à faire partie du camp des républicains - s'est également réjoui du niveau des discussions qu'il a eues, tour à tour, avec les présidents du Conseil de la nation et de l'APN, des membres de la société civile, d'anciens ministres (sans citer lesquels) et des représentants du milieu d'affaires algériens. L'utilité de ses entretiens qui ont porté sur les dossiers du conflit du Sahara-Occidental, de la coopération dans le domaine de la lutte antiterroriste au Sahel et des conflits en Afrique tient au fait, a souligné M. Royce, qu'ils ont permis à sa délégation de « mieux saisir les défis surmontés par l'Algérie durant la dernière décennie et les efforts entrepris pour instaurer la démocratie et conduire les réformes ». Et d'ajouter que la situation en Algérie est aujourd'hui « infiniment moins complexe » qu'il y a dix ans. Remerciant le président Bouteflika pour son engagement dans la lutte contre le terrorisme et ses efforts pour répandre la paix dans la région et à travers le continent, le chef de la délégation du Congrès américain a promis, par ailleurs, d'œuvrer, dès son retour à Washington, pour le renforcement des relations algéro-américaines, déjà « considérables ». Deux pays, a-t-il dit, auxquels il s'offre de nombreuses perspectives de coopération. M. Royce, pour donner la preuve de sa connaissance de la région et des problèmes auxquels elle fait face, a évoqué le cas du Sahara-Occidental. A ce propos, le congressiste américain a déclaré que ce conflit devait avoir « une solution conforme aux résolutions des Nations unies » et a mis en exergue le travail accompli par l'Algérie pour assainir le climat maghrébin. A préciser que c'est la première fois depuis 14 ans qu'une aussi importante délégation du Congrès américain séjourne en Algérie. Celle-ci est arrivée lundi dernier.