Paris : Correspondance particulière Toutefois, ce ne sera pas certainement le même match et les mêmes enjeux. Les Sud-Africains le savent bien et ils s'en méfient énormément surtout que le nouveau roi de l'ovalie, Johnny Wilkinson, absent lors du premier match à la suite d'une blessure, est présent. La rentrée de l'homme au pied gauche magique, que pas mal de clubs professionnels de football voudraient embaucher, a complètement métamorphosé l'équipe devenue à nouveau conquérante. Pourtant dans une large majorité, les Boks sont assez confiants, comme le sélectionneur Jack Smith qui n'est pas loin de penser que l'Afrique du Sud n'a désormais pas grand-chose à craindre car le groupe gagne et possède un mental à toute épreuve. L'équipe possède les automatismes et une cohésion collective qui lui ont permis de négocier ce mondial dans les meilleures dispositions. Malgré le 36-0 infligé aux Anglais en match de poule, certains cadres sud-africains, beaucoup plus lucides, ne veulent pas tomber dans le piège en se référant à ce match. Ils savent qu'ils auront samedi soir face à eux une toute autre équipe. Bryan Habana poursuit encore plus prudemment en pensant que l'équipe d'Angleterre a depuis progressé, mûri en étant capable de réagir dans les situations les plus délicates. Surtout avec ce diable de Johnny Wylkinson qui va changer énormément de paramètres. Les Springboks, qui partent favoris, ont enchaîné plusieurs rencontres très dures et déterminantes pour parvenir dans le dernier carré. Mais pour Jack White, la pression sera des deux côtés et peut-être plus chez les Anglais. «Nous serons prêts et sereins, et nous ne laisserons à personne ce titre de champion du monde que nous rêvons de reprendre depuis douze ans. Nous y croyons tous, ainsi que tout le pays qui attend un succès plus que jamais obligatoire», a-t-il souligné. Face à des Argentins qui avaient laissé apparaître des signes de fatigue en quart de finale contre l'Ecosse, les Springboks plus inspirés n'avaient laissé aucun espoir aux Pumas qui auront apporté un grand bol de fraîcheur à cette coupe du monde. Le meilleur joueur de cette édition, Bryan Habana, avait donné le coup de grâce en faisant admirer sa pointe de vitesse en pointant. Il compte bien récidiver. Toute l'Afrique l'espère.